A Cuba, l'éducation et la santé gratuites sont des droits humains fondamentaux. José Marti, héros de l'indépendance cubaine, avait dit : «Etre instruit est la seule manière d'être libre.»Malgré le cruel blocus économique, commercial et financier décrété officiellement par Washington en février 1962, Cuba, petit pays sans grandes ressources, résiste toujours et ne plie pas dans ce combat entre David et Goliath. Pourtant, depuis 16 ans, l'Organisation des Nations unies (ONU) a adopté à une écrasante majorité une résolution pour la levée du blocus.En 2008, Cuba a eu le soutien de 185 membres sur 192 de l'ONU. Le blocus a entraîné, en presque cinquante ans, des pertes économiques évaluées à plus de 93 milliards de dollars. Des retombés négatives qui affecteront tous les secteurs et la vie quotidienne des Cubains. Pour rappel, 7 Cubains sur 10 sont nés sous le blocus. Ce blocus illégal, extraterritorial, est en soi-même une déclaration de guerre pour mettre à genoux un pays qui a opté pour un projet de société différent de celui de son voisin américain. L'éducation, la santé et le sport, pierres angulaires de ce projet, sont comptés parmi les acquis de la Révolution cubaine et sont devenus des exemples à suivre. Ils demeurent performants même face aux dures restrictions imposées par le blocus. Le système éducatif cubain est considéré comme un des plus développés au niveau mondial avec un taux de scolarisation estimé à 100%. La scolarisation est obligatoire de 9 à 17 ans. Selon les données de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), «Cuba est le pays qui affiche des indicateurs en éducation comparables à ceux des pays développés». L'Unesco a déclaré Cuba pays sans analphabétisme, et «Yo si puedo» («Moi, oui, je peux»), est le slogan phare de la méthode cubaine d'alphabétisation. Créée par une experte cubaine de l'Institut pédagogique latino-américain et caribéen, la méthode «Yo si puedo» a prouvé son efficacité non seulement à Cuba, mais aussi chez de nombreux pays d'Amérique latine, comme le Venezuela, la Bolivie, l'Uruguay, l'Equateur, y compris en Nouvelle-Zélande, au Canada et en Espagne.Par ailleurs, des formations universitaires gratuites ont été dispensées à 76 000 étudiants venant des pays pauvres. La santé gratuite pour tous Dès la victoire de la Révolution en 1959, les soins médicaux gratuits ont été consacrés pour tous. Sous Batista, la mortalité infantile dépassait les 60 décès pour 1000 naissances, alors que l'espérance de vie était de 58 ans ; aujourd'hui, le taux de mortalité est passé à 5,8/1000. On vit plus longtemps : 79,43 ans pour les femmes et 74,85 pour les hommes (année 2007). Des indicateurs salués par l'OMS qui affirme qu'ils sont supérieurs à ceux des autres pays dits «en voie de développement» et comparables à ceux des pays hautement développés. L'île de la Liberté compte près de 70 000 médecins, soit 60,4 pour 10 000 habitants (Canada, 18,7). Dans les villes, un médecin de famille et un infirmier sont responsables de 120 familles.Cuba possède depuis des années une des plus importantes couvertures de vaccination de la planète grâce à laquelle elle a réussi à éradiquer de nombreuses maladies, comme la rougeole, la coqueluche, la diphtérie, la rubéole, la poliomyélite, la méningite tuberculeuse et le tétanos néonatal. En 2004, Bush avait annoncé que dans le nouveau plan concocté pour renverser le gouvernement cubain, il était prévu de vacciner les enfants cubains en proie à la maladie. Cette annonce avait fait rire les Cubains, car dans son vaste programme de vaccination national, tous les enfants sont vaccinés contre treize maladies infectieuses. La biotechnologie est également un important maillon du système de santé cubain, où environ 38 produits biotechnologiques cubains ont été brevetés et commercialisés dans plus de 50 pays. Il existe 11 instituts de recherches scientifiques sur la santé pour le développement de la recherche et la production pharmaceutique. L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a déjà récompensé six fois Cuba pour ses avancées en matière scientifique. Même les Etats-Unis ont outrepassé les lois qui interdisent aux firmes américaines d'avoir des relations avec Cuba pour acquérir le vaccin contre l'hépatite B. Le Congrès US a dû procéder au vote d'une motion spéciale en invoquant un problème de santé publique et la nécessité d'acheter le vaccin. Cuba a inspiré d'autres pays en démontrant qu'il est possible de construire une société différente avec des choix différents. Le Venezuela, la Bolivie, l'Equateur et le Brésil sont là aujourd'hui pour démontrer que cela est possible.