L'Algérie prendra part à la 17e édition des Jeux méditerranéens, prévue du 20 au 30 juin dans la ville turque de Mersin, avec 168 athlètes qui tenteront d'effacer le mauvais souvenir de 2009 à Pescara (Italie), où le sport national avait fait pâle figure en se contentant d'un maigre bilan de 17 médailles dont 2 en or seulement. Initialement, la compétition devait se dérouler dans les villes grecques de Volos et Larissa, mais faute de moyens financiers, elles ont perdu ce privilège et le Comité international des jeux méditerranéens (CIJM) a jeté son dévolu sur Mersin. Les représentants algériens, engagés dans 16 disciplines sur 26 au total, sont appelés à défendre les couleurs nationales au rendez-vous turc face à quelque 3500 athlètes de 24 pays. Des épreuves aménagées en handisport sont également incluses en natation et en athlétisme. Les 16 disciplines retenues pour les Algériens sont l'athlétisme, les sports de boules, la boxe, le cyclisme, la gymnastique, l'haltérophilie, le handball, le basket-ball, le volley-ball, le judo, le karaté, la natation, la voile, l'aviron, la lutte, le tir, le tir à l'arc. Le premier contingent de la délégation algérienne, composé de 250 personnes (athlètes, staffs techniques et responsables), s'envolera le 18 juin pour la Turquie, tandis que le 2e départ est prévu pour le 26 du même mois. Pescara, un mauvais souvenir - Mersin, un objectif réel A Pescara, lors des 16es Jeux méditerranéens, l'Algérie avait remporté 17 médailles (2 or, 3 argent et 12 bronze), synonyme de 14e place, ce qui constitue une de ses plus mauvaises prestations dans l'histoire de ces joutes depuis 1967 à Tunis (3 bronze) et à l'édition d'Izmir-1971 en Turquie où elle n'avait pris qu'une médaille de bronze par Azzedine Azzouzi au 800m. Les Jeux de Mersin constituent donc une belle occasion pour les athlètes algériens de rectifier le tir, notamment pour certaines fédérations sportives qui ne cessent de décevoir par leurs résultats lors des différentes sorties. Même le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, a reconnu que le sport algérien ne cessait de régresser et qu'il fallait mettre fin à cette descente aux enfers. «Ce que je peux dire aujourd'hui, c'est que le sport algérien a enregistré un net recul. Les JM-2013 seront l'occasion pour rectifier certains contours au niveau de quelques fédérations sportives», avait-il dit lors d'une récente conférence de presse. Il a cependant refusé de s'avancer sur le nombre de médailles ciblées au rendez-vous de Mersin, expliquant que ce volet était du ressort des fédérations qui ont pris leurs engagements avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. Des chances de médailles en sports individuels Sur le terrain, ce sont habituellement les disciplines de boxe, de judo et d'athlétisme qui sont pourvoyeuses de médailles. En boxe, discipline phare, l'équipe nationale sera présente avec dix pugilistes dans toutes les catégories de poids, dont le porte-drapeau de l'Algérie aux jeux Olympiques (JO) à Londres 2012, Abdelhafid Benchebla (81 kg), soit le même nombre que celui de Pescara, selon le directeur technique national (DTN), Mourad Meziane. Elle tentera de maintenir le niveau affiché à Pescara, où elle avait récolté 4 médailles dont une en vermeil, œuvre de Rachid Hamani dans la catégorie des 75 kg. Même objectif pour les judokas algériens ou peut-être plus, à savoir améliorer la récolte de Pescara qui était de cinq médailles de bronze. Mais le DTN, Salim Boutebcha, n'a pas voulu trop s'aventurer question bilan, arguant que toutes les fédérations avaient entamé un nouveau cycle olympique avec de nouveaux dirigeants, d'autant plus que l'équipe nationale de judo a été renouvelée et les entraîneurs ne sont pas encore en mesure de juger leur potentiel. Dans la discipline «reine», l'athlétisme en l'occurrence, les athlètes algériens n'auront pas la tâche facile face aux redoutables concurrents des autres pays du Bassin méditerranéen, notamment italiens, français ou encore marocains. En sports collectifs, l'Algérie sera présente en volley-ball (messieurs), basket-ball (messieurs) et handball (messieurs et dames). Une mission difficile pour ces équipes qui vont affronter des adversaires classés parmi les meilleurs au monde.