Le Front des forces socialistes (FFS) a procédé hier, lors d'une session extraordinaire de son conseil national, à l'installation de ses instances présidentielles dont les membres du secrétariat national ainsi que le coordinateur du comité d'éthique nommé par la nouvelle direction issue du congrès. Ce secrétariat national, constitué de 19 membres, a été nommé «conformément aux dispositions de l'article 51 des statuts du parti, et après concertation avec l'instance présidentielle, dirigée par Betatache. L'instance présidentielle a également procédé à l'installation de Karim Baloul, député d'Alger et ancien membre du secrétariat national, chargé des relations internationales, dans le poste de coordinateur du comité d'éthique. Baloul est chargé de soumettre une proposition sur la composante du comité d'éthique du parti à l'instance présidentielle, indique-t-on. Ainsi, après Aziz Baloul, élu à la direction du parti, Karim Baloul est le 3e de la famille Baloul (proche d'Aït Ahmed) à figurer dans la direction du FFS, puisqu'un autre Baloul, Djamel, est nommé secrétaire national chargé des relations internationales en remplacement de Karim. Ahmed Betatache a présenté, lors de cette session extraordinaire du parti, le programme d'action qui devait être débattu dans l'après-midi d'hier par les membres du conseil national. Ce dernier s'articule, a insisté Betatache, sur la concrétisation des résolutions du dernier congrès du parti décidé à construire «le consensus national avec les véritables partenaires et pas dans les salons, loin des discours populistes». Ce programme sera présenté pour approbation lors de la prochaine session du parti. Il faut noter que dans la nouvelle équipe de Betatache, figure Oujdane Hamrouche, la fille de l'ex-Premier ministre Mouloud Hamrouche, ainsi que de nombreux autres jeunes cadres, ce qui dénote, nous indique-t-on au parti, la volonté du FFS d'impulser un nouveau souffle à sa nouvelle démarche. D'ailleurs, selon toujours le premier secrétaire, le FFS va axer son action sur la formation des militants et des élus locaux, annonçant la tenue de rencontres nationales et régionales et des ateliers, mettant en relief l'importance accordée aux femmes, aux jeunes et au mouvement associatif autonome. Interrogé lors d'une conférence de presse, tenue en marge de la session extraordinaire du parti, mais aussi sur son silence à propos de plusieurs questions notamment la maladie du président, et la prochaine présidentielle de 2014, Betatache a dit que le FFS jugerait «au moment opportun». Les décisions au FFS «qui se prennent en toute souveraineté ne se font qu'après débat», justifie-t-il encore. L'ex-chef du groupe parlementaire a, par ailleurs, révélé qu'il ne souhaite pas être maintenu à la tête du groupe, arguant que «ce sont deux fonctions éminemment lourdes». C'est l'ex-porte parole du parti et député de Béjaïa, Chafaâ Bouaiche, qui assurera l'intérim en attendant le choix, au moment opportun «d'un nouveau responsable par l'Instance présidentielle et le secrétariat national. Enfin, tout en s'étalant sur les anciens combattants de 1963, qui devraient bénéficier, selon lui, d'une plus grande reconnaissance, Betatache a indiqué que le groupe parlementaire du FFS préparait un avant-projet de loi pour faire aboutir leur reconnaissance, par les pouvoirs publics.