Le rapporteur du Parlement européen (PE), Charles Tannock, a présenté jeudi son rapport consacré à la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et au Sahel devant le Parlement européen, a indiqué le ministre sahraoui délégué auprès de l'Union européenne, Mohamed Sidati, cité par l'agence de presse sahraouie (SPS). Une large majorité des eurodéputés s'est exprimée favorablement sur le rapport, qualifié par plusieurs membres «d'exhaustif et d'objectif», devant la Commission des droits de l'Homme du Parlement européen. Le débat a fait ressortir une grande «préoccupation quant aux violations récurrentes» des droits de l'homme au Sahara occidental, illégalement occupé par le Maroc. Auparavant, les autorités marocaines et «leur lobby» ont essayé «vainement» de faire obstacle, à ce que la situation des droits de l'homme au Sahara occidental puisse être traitée dans ce rapport, a souligné le diplomate sahraoui. M. Tannock présentera une mouture finale de son rapport, qui intègre les amendements approuvés par vote à la plénière du PE, au mois d'octobre prochain, a conclu la même source. L'institution européenne avait exprimé en février dans une résolution adressée à la 22e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, sa «préoccupation» devant la situation des droits humains au Sahara occidental, appelant à «la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara, y compris la liberté d'association, la liberté d'expression et le droit de manifester». Le PE, qui avait demandé que soient libérés «tous les prisonniers politiques» sahraouis, a salué la nomination d'un envoyé spécial pour le Sahel et souligné la «nécessité» d'un suivi international de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental. Le PE a réitéré, à ce propos, son soutien à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies.
La Ligue de défense des détenus sahraouis appelle à faire pression sur le Maroc La Ligue de défense des détenus sahraouis dans les prisons marocaines a appelé les associations, les organisations et les instances activant dans le domaine des droits de l'homme à faire pression sur le Maroc pour le respect des droits des prisonniers. Cet appel fait suite à la grève de la faim entamée jeudi par le détenu politique sahraoui Cheikh Amidane dans la prison de Aït Melloul, a indiqué SPS qui a donné l'information. La Ligue de défense des détenus sahraouis dans les prisons marocaines a exprimé, selon la même source, sa solidarité inconditionnelle avec Cheikh Amidane, les détenus d'opinion et tous les prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines notamment celle de Aït Melloul. La Ligue a demandé l'ouverture d'une enquête «libre et équitable sur les pratiques racistes et viles exercées contre Cheikh Amidane, appelant l'Etat marocain à la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines». Cheikh Amidane, condamné à 5 ans de prison ferme, a affirmé sa détermination à poursuivre le combat si les pratiques racistes et répressives exercées contre lui ne cessent pas.