L'état de santé de l'ancien président sud-africain, qui s'est détérioré durant les dernières 24 heures, a suscité une vive inquiétude en Afrique du Sud où la population est toujours en émoi, de peur de voir partir une icône de la lutte contre l'apartheid adulé dans son pays et à travers le monde. La nouvelle sur la détérioration de l'état de santé de Mandela, hospitalisé depuis le 8 juin pour une infection pulmonaire dans un hôpital de Pretoria, a été annoncée dimanche par la présidence sud-africain qui a affirmé qu'il était dans un état "critique". Le chef d'Etat sud-africain Jacob Zuma à ensuite déclaré lundi à la presse que "l'ancien président Mandela est toujours dans un état critique à l'hôpital", ajoutant que "les médecins font tout leur possible pour assurer son bien-être et son confort". Agé de 95 ans, Mandela ou "Madiba" de son nom tribal, et dont la santé est depuis quelques temps est fragile, a été déjà admis plusieurs fois à l'hôpital pour une infection pulmonaire qui semblerait l'a affecté au regard de son âge. Mais les autorités du pays se veulent rassurantes. "Les médecins font tout leur possible pour que son état s'améliore et font en sorte que Madiba soit bien traité et qu'il soit bien. Il est entre de bonnes mains", a déclaré le président Jacob Zuma. Les dernières nouvelles données par M. Zuma, remontaient au 16 juin et faisaient état de "progrès". Cependant, des informations alarmantes continuent toujours de circuler et certains médias ont rapporté que Nelson Mandela n'avait pas réagi aux traitements qui lui ont été administrés et qu'"il n'a pas ouvert les yeux depuis plusieurs jours". La BBC a affirmé de son côté que les médecins l'avaient "réanimé à son arrivé à l'hôpital car son foie et ses deux reins ne fonctionnaient qu'à 50%". L'histoire de l'ambulance jette le trouble Alors que dans tout le pays on reste inquiet après son hospitalisation, un incident a jeté le trouble suite à des affirmations sur une panne de l'ambulance qui avait transporté Mandela en urgence le 8 juin à l'hôpital. Selon la chaîne d'informations CBS, l'ambulance avait a connu un problème de moteur, retardant ainsi son admission d'une quarantaine de minutes, et une autre ambulance avait dû être appelée. Cette dernière était "complètement équipée, avec des spécialistes et des infirmières pour les soins intensifs", avait affirmé samedi le porte-parole présidentiel Mac Maharaj. Malgré les assurances de la présidence sud-africaine que sa santé n'avait pas été compromise par cet incident, le principal parti d'opposition sud-africain, l'Alliance Démocratique (DA), réclame l'ouverture d'une enquête. "Nous devons être absolument certains (...) que le service d'ambulance militaire ne représentera plus de risque à l'avenir pour la santé de l'ancien président Nelson Mandela", a souligné dans un communiqué un député de la DA, Daniel Maynier. Prières pour Madiba La santé du militant le plus célèbre de la cause anti-apartheid faisait la Une des médias à travers le monde, reconnaissant le combat mené par cet homme pour la liberté et la dignité humaine. A Washington, la Maison Blanche a déclaré dimanche que ses pensées et ses prières vont vers Nelson Mandela après avoir appris que l'ancien leader sud-africain était dans un état critique. Le président Obama est attendu vendredi soir en Afrique du Sud, où une rencontre éventuelle est prévue à l'hôpital avec l'ex-président sud-africain. Prix Nobel de la paix, Nelson Mandela, qui doit célébrer son 95e anniversaire le 18 juillet, était devenu en 1994 le premier président noir du pays, après avoir passé 27 années en détention. La Fondation qui porte son nom avait appelé les Sud-Africains et tous les citoyens du monde à multiplier les bonnes actions lors du prochain "Mandela Day", le 18 juillet.