L'équipe d'Algérie de volley-ball messieurs va devoir disputer un match de classement (pour la 5e place) dans le tournoi des Jeux méditerranéens. Sa victoire, mardi soir, face à la Macédoine, aura été inutile dans la perspective d'une qualification aux demi-finales. Les Verts ont achevé la phase de poules avec deux succès, face à l'Italie (3-2) et à la Macédoine (3-0) et une défaite, face à la Tunisie (3-0) mais ce bilan ne leur a pas permis d'atteindre leur objectif vu qu'ils ont été battus au set average par la Tunisie et l'Italie (elles aussi ont enregistré deux succès et une défaite). Une issue qui n'a pas manqué de susciter une certaine frustration chez le coach de l'équipe d'Algérie, Mourad Sennoun. «Je pense que nous méritions d'aller aux demi-finales, nous a-t-il déclaré après le succès de son équipe face à la Macédoine. C'est rageant de passer si près de la qualification. Je n'en tire pas moins de cette participation, à ce tournoi méditerranéen, une satisfaction parce qu'on ne croyait pas en nous et nous avons prouvé que nous avons bien fait de venir à Mersin. Je ne dis pas que nous avons réalisé des prouesses mais nous avons quand même battu l'équipe d'Italie qui figure parmi les premières équipes au monde. Je ne sais pas ce que les autres en pensent mais pour moi cette participation est un point positif. Cette équipe est en reconstruction. Elle est plus que prometteuse. Nous avons démontré que la pâte existe et qu'il faut lui faire confiance. Vous savez, nous allons disputer dans peu de temps le championnat d'Afrique. Pour se préparer à une telle échéance, il faut des matches. Si nous n'étions pas venus à Mersin quand est-ce que nous aurions eu de tels matches pour nous préparer ? Il faut savoir ce que l'on veut. La dernière fois que le volley-ball algérien a pris part au tournoi des Jeux méditerranéens j'étais encore joueur, à savoir en 1995 à Bari.» Prié de nous dire qui était contre la participation de cette équipe de volley-ball aux Jeux de Mersin, Sennoun désignera sans hésiter le Comité olympique algérien, chose assez curieuse dans la mesure où il appartient d'abord à la Fédération et non au COA de faire ses choix en matière d'objectifs. Du reste, lorsque nous avons demandé au coach national si sa Fédération l'avait aidé pour engager l'équipe nationale au tournoi de Mersin, là aussi il a été catégorique. «C'est moi et moi seul qui me suis battu pour que cette sélection aille en Turquie.» Pour lui le volley-ball algérien a connu une nette régression ces dernières années. «On ne peut monter une équipe nationale compétitive sans un championnat national performant, a-t-il affirmé. Ce sport n'a pas les moyens qu'il mérite et les clubs en souffrent. Sans grande politique de formation on ne peut prétendre jouer dans la cour des grands. Aujourd'hui en Afrique nous sommes nettement dépassés par la Tunisie et l'Egypte. Pour les rattraper il va nous falloir travailler énormément. Au championnat d'Afrique il sera extrêmement difficile de les dominer mais il faut toujours y croire. Ce que je dis c'est que cette équipe n'est pas faible. Elle a du répondant et sait se battre. Elle a des qualités et est très perfectible. Nous sommes en train de la préparer en vue de la qualification au championnat du monde. Le tournoi de qualification à cette évènement aura lieu en Algérie, de préférence à Alger et verra la participation, outre notre équipe, de celles du Maroc, de la Libye et de Tunisie. Avant cela il y aura le championnat d'Afrique qui se déroulera en août prochain dans un pays qui reste à déterminer. Pour cela, nous allons accélérer la cadence des entraînements même durant le mois de Ramadhan avec l'espoir de disputer un match amical probablement contre l'Egypte.»