Le procès de l'artiste chanteur Réda Sika, accusé de trafic de drogue en 2011 dans le cadre d'un groupe criminel organisé, a été reporté jeudi par le tribunal criminel d'Alger à la prochaine session criminelle, a constaté l'APS. Vingt et un (21) autres accusés dont deux (2) en état de fuite, sont également poursuivis dans cette affaire. Ils doivent aussi répondre du chef d'inculpation de constitution d'une association de malfaiteurs. C'est devant une salle archi-comble, constituée de familles des accusés ainsi que d'un nombre d'artistes que le juge Omar Benkharchi avait décidé de ce renvoi en raison de l'absence de la défense de deux inculpés. Steward à Air Algérie, Réda Sika avait profité de cette qualité, selon l'arrêt de renvoi, pour pouvoir acheminer lors de ses voyages à Bamako (Mali) et en Espagne différentes quantités de cocaïne pour le compte de l'accusé principal dans cette affaire, à savoir le dénommé F. Abdennour, un trafiquant de drogue notoire. F. Abdennour, avait reconnu lors de l'instruction avoir recruté, en 2008, un groupe de stewards parmi lesquels figurait Réda Sika pour l'acheminement des quantités "plus ou moins importantes" de cocaïne depuis Bamako et l'Espagne. Réda Sika avait nié, le long de l'instruction judiciaire, les faits qui lui ont été reprochés, reconnaissant cependant avoir consommé de temps à autre de la drogue sans pour autant la commercialiser ou la transporter. Les faits remontent à 2011 après que les services de sécurité d'Alger eurent été informés de "l'existence à Alger d'un réseau international spécialisé dans le trafic de cocaïne provenant de Bamako et d'Espagne" a-t-on encore appris auprès de cette source. Il s'est avéré, après les informations reçues, que le réseau dirigé par l'accusé F. Abdennour, avait chargé un groupe de stewards travaillant à Air Algérie d'acheminer cette drogue. Les services de sécurité sont parvenus le 2 octobre 2011 à arrêter l'un des stewards à l'aéroport Houari-Boumediene venant de Bamako "en ayant en sa possession une quantité de cocaïne pure", avant d'interpeller les autres accusés dont certains acheminaient de la drogue à partir de Bamako ou d'Espagne pour la remettre à des personnes qui se chargeaient, ensuite, soit de la commercialiser dans la capitale ou de la revendre au détail à des toxicomanes.