Le ministre égyptien des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr a affirmé, jeudi à Alger, que la coopération entre l'Algérie et l'Egypte servait les intérêts du monde arabe et la région tout entière. Lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien Mourad Medelci, au terme des travaux de la réunion du comité de suivi algéro-égyptien, préparatoire à la 7e session de la grande commission mixte, le ministre égyptien a souligné que la coordination entre les deux pays en matière de coopération bilatérale "ne sert pas uniquement les intérêts des deux Etat, mais aussi du monde arabe et la région tout entière". A cet effet, il a indiqué que les relations qui lient l'Algérie et l'Egypte dans divers domaines, y compris commercial et économique, "sont complémentaires et non concurrentielles", relevant "la volonté politique" des deux pays de les renforcer. Il a, en outre, qualifié la réunion du comité de suivi algéro-égyptien de "très importante", ajoutant qu'elle traduit "les relations profondes" qui lient l'Algérie et l'Egypte. Il a ajouté que le comité de suivi a évalué les réalisations accomplies depuis la dernière réunion de la grande commission mixte tenue en 2008 et les préparatifs de la prochaine réunion. S'agissant de la crise syrienne, le ministre égyptien a indiqué que la position de l'Egypte était "très claire" et consistait "à satisfaire les aspirations légitimes du peuple syrien à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale", rappelant qu'il s'agissait là des mêmes revendications du peuple égyptien durant la révolution du 25 janvier". "Nous sommes pour une solution politique en Syrie, car la solution militaire implique davantage de destruction et de souffrances pour le peuple syrien", a-t-il dit, ajoutant que le nombre de réfugiés syriens est estimé à 1million et demi outre quatre millions de déplacés internes, selon les estimations de l'UNHCR. Au plan africain, il a affirmé que l'Algérie et l'Egypte comptaient parmi les pays ayant des "liens historiques et étroits" en Afrique", remontant au mouvement d'indépendance des pays du continent, rappelant que les deux pays sont parmi les fondateurs de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), l'Union africaine actuellement. L'Algérie et l'Egypte "sont parmi les quatre grands pays africains contribuant au budget de l'UA", a-t-il ajouté.