Les candidats à l'élection présidentielle du 9 avril sont tenus de déclarer leur patrimoine mobilier et immobilier au Conseil constitutionnel lors du dépôt du dossier de candidature. La Constitution stipule dans son article 73 que pour être éligible à la présidence de la République, le candidat doit produire la déclaration publique du patrimoine mobilier et immobilier, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Algérie. Mohand Oussaïd : «Une peugeot 406 année 1999» Mohand Oussaïd Belaid, ancien porte-parole du parti non agréé Wafa, candidat au prochain scrutin présidentiel, est le premier à se mettre en conformité avec cette loi. L'ancien bras droit de Taleb Ibrahimi a déclaré, dans un communiqué rendu public début février, ne rien posséder à l'intérieur et à l'extérieur du pays, à l'exception d'un véhicule de marque Peugeot 406 (année 1999). Ali Fawzi Rebaine : «Une Nubira année 1999 et un local commercial de 17m2 » Lui emboîtant le pas, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaine, premier candidat déclaré à la prochaine course électorale, a déclaré hier qu'il ne possédait qu'un véhicule de marque Daewoo Nubira (année 1999) et un local commercial d'une superficie de 17 m2. Le candidat malheureux à l'élection présidentielle d'avril 2004 n'a pas jugé utile de préciser où se trouve son local. Loth Bonatero : «Je suis un SDF» Pour sa part, Loth Bonatero, candidat indépendant à la candidature, nous a informé hier qu'il ne possède aucun bien mobilier ou immobilier à l'étranger. «En Algérie, je possède un F3 et un véhicule de marque Chevrolet Optra (année 2005)», a précisé le chercheur en astronomie. Interrogé sur la nature des biens qu'il posséderait en Algérie et à l'étranger, le candidat indépendant Abdellah Tamine est catégorique : «Je n'ai aucun bien !» Plus, l'ancien chargé de communication du ministère des Affaires religieuses affirme : «Je suis un SDF puisque je loue une maison depuis très longtemps.» A la question de savoir s'il possédait un véhicule, notre interlocuteur précisera qu'il avait acheté un véhicule de marque Nissan (2008) grâce à un prêt bancaire de Cetelem. «Je suis un cadre de l'Etat, mais je n'ai jamais bénéficié d'un quelconque privilège», souligne encore M. Tamine. Le président du Mouvement national d'espérance (MNE), Mohamed Hadef, mène une vie modeste. A en croire ses déclarations, le candidat à la candidature au scrutin d'avril ne possède qu'une vieille maison familiale à Alger. «J'ai vendu mon véhicule pour pouvoir financer les activités du parti, notamment l'opération de collecte des signatures (déplacements dans les wilayas…)», a conclu M. Hadef.