Il y a eu du raffut jeudi au niveau de la villa du Mouloudia club d'Alger sise à Chéraga. De retour d'une mission en Turquie (c'est lui qui avait préparé et organisé le départ de toute la délégation algérienne qui a participé aux Jeux méditerranéens de Mersin puis contribué à l'installer sur place), Amar Brahmia, le président du club sportif amateur-MCA, s'est décidé à installer son bureau dans ladite villa. Quelle ne fut sa surprise en pénétrant dans le lieu de trouver… Omar Ghrib, dans un des bureaux, assis sur une chaise. Selon ce que l'on a appris, ce dernier ne s'est pas montré agressif mais a déclaré qu'il continuait à ne pas reconnaître l'élection d'Amar Brahmia. Comme celui-ci lui a expliqué qu'il jouait avec le feu du fait qu'il était exclu de toute activité liée au sport sur décision de la FAF, il lui a répondu qu'il n'était là qu'en tant que supporter du club. Après quoi Ghrib a quitté les lieux et jusqu'à hier il n'a plus remis les pieds à la villa. Mais les surprises d'Amar Brahmia étaient loin d'être finies. En effet, on a appris que dans la soirée de la même journée, alors qu'il était en réunion restreinte avec quelques membres du comité directeur, il a vu débarquer une escouade de policiers accompagnée du président du Conseil d'administration de la SSPA-MCA, Boudjemaa Boumela, au motif que la villa serait propriété du club professionnel. Face aux explications de Brahmia et des membres du comité directeur du CSA, les policiers ont décidé de faire déplacer tout ce monde, les gens du CSA et ceux de la SSPA, vers le commissariat pour une franche explication. Amar Brahmia a, alors, fait appel à Messaoudi Turki, l'ex-dirigeant du MCA, pour qu'il ramène les documents authentiques attestant que la villa appartient bien au CSA et que la SSPA occupe un étage et dispose de la cave que le club amateur a bien voulu lui louer. Le bail de cette location s'achève, d'ailleurs, le 14 juillet. Ce scénario, qui n'honore pas le club professionnel, démontre que Sonatrach éprouve toujours de la réticence à composer avec l'actuelle direction du CSA alors qu'elle a fini (obligée qu'elle était) par accepter que deux de ses membres siègent dans le conseil d'administration de la SSPA. Boumella a-t-il agi de son propre chef ou bien n'a-t-il accompli que ce qu'on lui a demandé de faire ? En tout cas, il n'en démord pas et on a appris qu'il avait, hier, l'intention d'aller, de nouveau, vers le commissariat de Chéraga pour déposer plainte contre le comité directeur du CSA-MCA qui, selon lui, occuperait illégalement la villa en question.