La ville a été, samedi soir, le théâtre d'un attentat terroriste contre deux agents de police. Un attentat qui a créé une panique monstre dans cette petite ville qui a connu des moments difficiles, il y a peu de temps encore. Ainsi donc, samedi dernier vers 18h 30, 6 terroristes armés de kalachnikov et circulant à bord d'une voiture légère, un taxi de marque Peugeot 505, ont tiré sur deux policiers, devant un café situé à la sortie Est de la ville, près du siège de l'ancien tribunal. Touchés mortellement, les policiers L. Belkacem âgé de 43 ans, père de famille et S. Boualem (40 ans), lui aussi, marié et père de famille, s'écroulent. Selon certaines sources, les terroristes auraient même récupéré les armes des policiers: 2 pistolets automatiques. On a également appris que l'un des policiers a résisté, ce qui aurait déclenché une fusillade. En répliquant un peu au hasard, les terroristes ont blessé des civils: 4 citoyens qui se trouvaient dans les parages. L'un d'eux, grièvement atteint, décède lors de son admission à l'hôpital. Il s'agit de C. K., âgé de 28 ans, maçon. La panique qui s'est emparée du quartier a été telle que les terroristes ont pu s'enfuir. Immédiatement après, les forces de l'ordre se sont portées sur les lieux. Selon des sources, les terroristes, un fois leur forfait accompli, se seraient retirés du côté nord de Draâ El-Mizan vers les maquis en direction d'Ichoukrine. Hier matin soit le lendemain de l'attentat, la voiture aurait été retrouvée abandonnée, non loin du maquis en question. Notons que depuis un certain temps à Draâ El-Mizan, les deux policiers, tous deux originaires d'un village des environs d'Aomar, la commune voisine, dans la wilaya de Bouira, avaient su s'attirer l'estime des citoyens. Les deux agents de l'ordre devaient être inhumés aujourd'hui. Encore une fois, le corps de la police a payé. Les collègues des deux victimes écrasés par la douleur continuaient malgré tout à faire leur travail. L'Histoire se devra bien un jour de leur rendre une certaine justice. La région de Draâ El-Mizan, proche de la daïra de Kadiria, une région de la wilaya de Bouira, meurtrie par le terrorisme, a payé un lourd tribut. Conquise dans les années 90 par le parti dissous, la région compterait encore, selon des sources, des réseaux de soutien et de financement du terrorisme. Certes, plusieurs de ces réseaux ont pu être démantelés, mais il semble, que d'autres y soient toujours «opérationnels». Mais c'est surtout le fait de sa proximité avec la wilaya de Bouira et aussi la présence de forêts assez importantes, dont celle de Boumahni qui a fait que la région souffre encore de la plaie intégriste.