L'opération «mains propres» a montré le revers de la médaille. Qui ne se souvient pas de cette opération déclenchée par Ouyahia et qui a conduit à l'arrestation d'un bon nombre de cadres, entre autres le DG de la Cnep, A. Z, et trois autres cadres. Ces derniers ont été condamnés en 1997 et incarcérés durant trois années pour «détournement de logements et autres griefs». Cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre, vient de trouver son épilogue avec l'acquittement, pur et simple des 3 cadres au terme d'un procès qui s'est déroulé les 25 et 26 de ce mois au tribunal d'Alger. Ce procès, il faut le préciser, s'est tenu après une procédure de cassation, introduite par les défenseurs des accusés. «Un acquittement a été prononcé à l'endroit des accusés après qu'ils eurent passé trois années de prison, ce qui par conséquent, ouvrirait droit à un nouveau procès pour faire valoir les droits des personnes incriminées injustement et sans preuves tangibles», nous a révélé une source proche des milieux des magistrats. Cette déclaration nous renvoie-t-elle au débat relatif au volet concernant le dédommagement des victimes de parodie de justice? Comment la justice devra-t-elle dédommager les victimes d'un jugement quelque peu hâtif ou basé sur un dossier dénué de preuves? Il faudra, pour la défense, évaluer les préjudices moraux et physiques endurés. On est tenté de croire, suite à des indiscrétions, que «la défense devra ester en justice la partie plaignante». Il va sans dire que les victimes, après trois années d'incarcération, sont sujet à des traumatismes et phobies que la défense devra mettre en évidence.