Ils réitèrent leur engagement «à poursuivre le combat pacifiquement». Dans une déclaration récapitulant les actions ayant ponctué la commémoration du double anniversaire du Printemps noir et du Printemps berbère, la coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou (Cqvto), estime que «la marche populaire pacifique du 20 Avril, d'une Kabylie rebelle, a été, en effet, une véritable gifle au sieur Zerhouni et à tous les politicards qui avaient misé sur une faible mobilisation citoyenne». Pour les ârchs, la forte mobilisation citoyenne constatée le 20 Avril dernier devrait «amener le pouvoir et ses relais locaux à revoir leurs calculs lorsqu'ils tablaient sur l'essoufflement du mouvement citoyen». La coordination de la ville de Tizi Ouzou n'a pas manqué de rendre hommage «à la population de Kabylie qui a prouvé à travers sa grande mobilisation son attachement sans réserve au mouvement citoyen (...) malgré la répression féroce». Cette même population qui «a pu, grâce à sa mobilisation, arracher une concession de taille au pouvoir, à savoir la reconnaissance de la langue amazighe comme langue nationale, malgré le jamais, jamais de Bouteflika». Néanmoins, cette concession est jugée «insuffisante» par les ârchs et ce, contrairement «aux partisans de la compromission qui, non contents d'avoir fait entrer tamazight dans un Haut-commissariat, affichent leur optimisme et leur satisfecit à l'annonce de la repentie Khalida Toumi de la création d'une centre d'aménagement pour tamazight». Ces mêmes partisans sont fustigés pour leur «politique visant à folkloriser tamazight». Cela dit, la coordination de la ville des Genêts dresse un bilan fort élogieux de l'action du 20 Avril, et salue au passage «le degré de maturité des citoyens qui n'ont pas répondu aux provocations des forces de répression» tout en remerciant «les commerçants d'avoir massivement suivi le mot d'ordre de grève générale». Pour conclure, la Cqvto appelle la population «à se mobiliser davantage pour la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur et la libération immédiate et inconditionnelle des détenus». Pour cela, elle réitère son engagement «à poursuivre le combat pacifiquement».