Ali Khedim, mis à la rue par la faute d´un faux document, demande instamment l´annulation de l´acte de mariage d´une dame à deux... époux! 1992: une date à marquer d´une pierre noire brute pour le peuple algérien qui a commencé par perdre ses meilleurs enfants à Bouzrina (Alger), qui servaient la République algérienne démocratique et populaire. Un immense bain de sang allait se déverser. Ali K., lui, allait voir le ciel lui tomber sur la tête. On venait, par un tour de passe-passe, lui réclamer un bien qui lui appartient et ce, depuis qu´il avait commencé vingt-quatre mois auparavant à construire un nid sur une aire de quatre-cent cinquante mètres. Chef d´une famille de six personnes, Ali K., a vu surgir une certaine Halima Z. qui «prétend» être la veuve de son cousin Bachir K., alors qu´elle ne possède aucune justification. Pire! Elle s´adresse à la justice en intentant une action d´opposition à l´encontre de Ali. K., lequel fut surpris d´apprendre que la chambre administrative était saisie pour annuler l´acte d´achat obtenu en 1989 auprès des Domaines sur proposition des biens de l´Etat dans le cadre de la loi 81-01 relative à la régularisation des biens appartenant à l´Etat. Courant dans tous les sens, Halima Z. a vu sa demande être rejetée et ce, en 1993, pour le rude motif de dépassement du délai d´appel... Ensuite, durant six longues années, Halima Z. a préparé un dossier contenant du vent, des éléments fictifs en vue d´induire en erreur Dame justice. Il faut dire qu´entre-temps, Halima.Z. s´était débrouillée pour obtenir un poste sur les hauteurs d´El Biar, au siège d´un département de souveraineté, en l´occurrence le ministère de la Justice. Un poste d´observation et de surveillance des «opérations» de son dossier. Les procès vont du tribunal à la Cour suprême, en passant par la chambre d´accusation. Ali K. ne s´essouffle pas. Il tient en sa justice et en son terrain qu´il possède depuis 1981 au titre d´un désistement du droit à la location, avant l´acquisition du contrat en 1986 après le cheminement de la régularisation. L´achat eut lieu en 1989. De surprise en hébétement, Ali K. allait être secoué en 1999, lorsque la chambre administrative avait tranché en faveur de Halima.Z. et confirmé en 2001 par le Conseil d´Etat- alors que la loi veut qu´on ne peut juger une affaire ayant connu un épilogue pour la partie inverse, voire adverse qui avait respecté toutes les procédures réglementaires que la loi a prévues. Et puis, ce fut carrément le cauchemar pour Ali K.: le 20 avril 2003, et le 22 avril 2003, Ali est invité par l´huissier à signer la notification du jugement d´expulsion de...son bien! Ce qui a donné le triste spectacle d´un Ali Khedim mis dehors au même titre que les locataires de ses locaux commerciaux. Constatant le lourd et grave préjudice causé par ce «tsunami», Ali K. ne baisse pas les bras et fait référence, dans une lettre au président de la République, à un jugement du 7 novembre 1995 du tribunal de Hussein Dey (cour d´Alger) expulsant Ali.K. des lieux loués, alors que le 6 avril 2003, le jugement change du tout au tout et devient: «Expulsion de Ali K. et tous ceux qui occupent les lieux.» Deux contradictions contradictoires qui sortent d´une même juridiction. Presque abattu, le demandeur Ali Khedim, lequel n´avait d´yeux que pour le trio auquel, nous confiera-t-il à l´issue des débats, il a une confiance aveugle en la justice, en crachant sa «déception de constater à chaque procès que cette femme s´enorgueillit de son bras long et de ses connaissances jusqu´au ministère de la Justice où elle exerce, selon mes dernières informations». En tout état de cause, Ali K. même s´il est épuisé à cause de cette affaire, nous dit sa détermination à s´accrocher à son bien, un bien envié, jalousé et pris contre toute raison avec ceci de dramatique, ajoutera-t-il, «Toutes mes affaires sont toujours chez moi d´où j´ai été expulsé par la force le 22 avril 2003». «Je suis victime de l´arbitraire depuis six ans et demi. Je ne lâcherai pas, car Allah aura le dernier mot et juste pour que l´opinion sache, l´illicite n´a jamais dépassé le seuil d´une jouissance éphémère, surtout convaincu que la justice est au-dessus de tout et de tous et que la vérité jaillira quoiqu´il en coûte. J´ai la certitude que j´ai bâti sur du solide, dinar après dinar, pierre par pierre et Allah m´est témoin.» C´est pourquoi, juste après que Boubetra, le président de la chambre statut personnel, annonça le verdict pour le 8 décembre 2009, Ali.K. s´était précipité dans la salle des «pas perdus», du premier étage de la cour d´Alger respirer un bon coup, le visage marqué par un secret espoir que justice sera rendue, enfin et que l´acte de mariage soit enfin annulé. Et ce Khedim d´espérer un bon coup de reins des trois magistrats du Ruisseau qui sont appelés à appliquer l´article neuf (9) du Code de la famille.