Les journalistes algériens, exerçant dans le secteur public et privé, ont décidé de rejoindre les mouvements de contestation qui touchent pratiquement toutes les corporations pour demander l´amélioration des conditions socioprofessionnelles de la corporation. Hier, ils étaient plus de 50 personnes à tenir un rassemblement, initié par le Réseau amical des journalistes algériens (Raja), au niveau de la Maison de la presse Tahar Djaout à Alger. Première décision: observation d´une grève nationale sous le slogan «Journée sans média» le 3 mai prochain au niveau de la place de la Liberté de la presse et ce, à l´occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Ce mouvement sera précédé par un rassemblement le mardi prochain à l´intérieur de la Maison de la presse Tahar Djaout pour réitérer les revendications de la corporation. Un des intervenants a demandé l´élaboration d´un véritable statut du journaliste car, a-t-il expliqué, «le statut adopté en 2008 n´est en réalité qu´un texte qui organise les relations de travail dans le secteur». Les journalistes demandent, en outre, à ce qu´ils soient associés à toute décision qui serait prise et qui concernerait le monde de la presse. Ils revendiquent, dans ce sens, l´activation de la loi sur l´information de 1990 et la création du Haut conseil de l´information. Un autre intervenant a insisté sur la nécessité d´améliorer le quotidien des hommes et des femmes de la presse, qui défendent toutes les corporations en portant leurs revendications, en élevant à 60.000 dinars le salaire de base de chaque journaliste. Le droit au logement n´est pas en reste des revendications des plus sensibles de la corporation qui en souffre. Mais pour réussir les actions et aboutir à la satisfaction des doléances, le Raja a appelé les journalistes à adhérer à cette initiative. Certains intervenants ont proposé de tenir des sit-in au niveau du ministère de la Communication et même devant la Présidence de la République pour mieux se faire entendre.