Bien que des sources sur place font état de l'apparition de deux cas de typhus à Chlef, le ministère de la Santé dément formellement l'information. La presse qui a rapporté cette dernière, a affirmé avoir constaté, à Chlef, la présence de rickettsiose, une pathologie qui s'apparente au typhus. Elle s'est basée sur le contenu d'un rapport médical qui cite le service des maladies infectieuses de l'hôpital de Chorfa d'où aurait émané cette révélation, le 2 juillet dernier, bien que l'apparition des deux cas remonte au 23 juin passé. Néanmoins le ministère de la Santé persiste et signe: aucun cas de typhus à l'ouest encore moins à Chlef. Par la voix de sa chargée de la communication, Mlle Yadjouri Affifa, le département d'Aberkane stipule qu'aucun rapport de la DSP de la wilaya de Chlef ne mentionne un quelconque cas de typhus. Selon cette même source officielle, il ne s'agit là que d'une forme banale de fièvre boutonneuse, une maladie infectieuse semblable sous bien des symptômes au typhus. Son étiologie se résume à une fièvre élevée et une éruption de boutons généralisée. D'où sa similitude avec le typhus exanthématique provoqué par des puces d'animaux. Les personnes atteintes de cette affection sont maintenant soumises à un traitement antibiotique dont le résultat est jugé satisfaisant. Que ce soit pour la peste ou le typhus, le dénominateur commun est la dégradation des conditions de vie des citoyens, dont la dépense par habitant, en besoins de santé n'atteint pas le seuil toléré par l'OMS, qui est de 5 $ par personne. Cette dernière vient justement de déléguer d'éminents spécialistes en Oranie où ils doivent assister les équipes algériennes qui oeuvrent encore à déterminer les causes encore non arrêtées de la résurgence de cet autre fléau meurtrier qu'est la peste. Selon le ministère de la Santé aucune piste n'est écartée pour déterminer la chaîne de transmission du bacille de la peste : le Yesrsina pestis. Et le port d'Oran et la meunerie de Kehailia sont désormais passés au crible de l'enquête épidémiologique, au même titre que toute autre source suspectée de véhiculer le bacille pestilentiel. Une équipe d'entomologistes est à pied d'oeuvre pour cerner tous les maillons de la chaîne de transmission de la maladie. Toujours est-il que l'équipe de l'OMS présente sur les lieux de l'enquête épidémiologique, est pour le moins éberluée par la dissémination des ordures ménagères à travers les localités visitées et qui contribue à l'insalubrité générale et à la détérioration du cadre de vie.