Les rédacteurs du document se sont montrés particulièrement virulents. Les agressions contre les permanences du Front de libération nationale continuent à susciter des réactions de rejet et autres condamnations de part et d'autre. La dernière en date, ici à Béjaïa, reste celle des enfants de chouhada de la Soummam, structure très active dans la région de Basse Kabylie. Fidèle à eux-mêmes, ils n'ont pas raté l'occasion pour marquer leur présence avec toutes les valeurs républicaines. Dans une déclaration rendue publique, hier, ce collectif des enfants de chouhada de la Soummam dénonce et condamne «le comportement pervers et crapuleux des pseudo- responsables, auteurs du coup de force raté, à leur tête le tribal et ‘‘chiantifique'' Abdelkader Hadjar, ambassadeur d'Algérie en Iran, obscurantiste et anti-amazigh». Les enfants de chouhada de la Soummam reprochent à Hadjar «sa volonté de domestiquer un parti qui a décidé de s'émanciper, de rompre avec la pensée unique et de se moderniser en se voulant autonome et souverain». Les rédacteurs de ce document se sont montrés particulièrement virulents à l'endroit de l'auteur du putsch qu'ils qualifient de «khalifat, plus proche des mollahs d'Asie que des Berbères d'Algérie» et l'accusent de vouloir à travers ces agressions perpétrées contre les sièges des mouhafadhas «se maintenir au pouvoir par tous les moyens», afin lit-on encore «de préserver des intérêts que la conjoncture a largement favorisés». Le collectif considère que «le putsch orchestré vise le renversement de M.Ali Benflis, démocratiquement élu dont les valeurs morales et patriotiques sont autant d'atouts pour la présidentielle de 2004». Outre ces actions, «dignes d'une République bananière», le collectif des enfants de la Soummam constate avec regret «la violation de la Constitution» dans certaines décisions telles que «la grâce amnistiante accordée aux terroristes», «le blocage de la loi du chahid et du moudjahid pourtant votée par les deux Chambres et l'accueil officiel d'un ministre harki». Pour toutes ces raisons, le collectif fidèle aux valeurs de la Révolution de 54 tient à exprimer «sa solidarité à M.Ali Benflis et à la direction du parti issue du 8e congrès» qui, ajoutent les rédacteurs, «s'est ressourcé en s'inspirant des idées des hommes tels que Boudiaf, Ben Boulaïd, Abane...»