N'ayant rien entrepris pour célébrer le 47e anniversaire du congrès de la Soummam, le RCD n'a pas, cependant, manqué de s'exprimer sur «les affrontements regrettables» survenus pendant et après les festivités de la journée historique du 20 Août 56. «Ces affrontements regrettables ont été provoqués par des nervis chauffés à blanc par une formation politique connue pour son hostilité envers le mouvement citoyen», affirment les rédacteurs de la déclaration, rendue publique par le bureau régional du RCD, qui prend ainsi corps avec les ârchs en accusant, sans le citer, le FFS. Pour le parti de Saïd Sadi, «il s'agit à l'évidence d'une agression préméditée et planifiée aux fins de faire taire la contestation en Kabylie». Par conséquent, le RCD dénonce «cet acte répréhensible qui ne profite qu'à un régime honni par le peuple et condamné par l'histoire» et déplore qu'«une date hautement symbolique de la lutte de libération nationale ait servi de prétexte à des règlements de comptes politiciens». Le bureau régional du parti de Saïd Sadi en appelle «aux forces démocratiques et patriotiques à se mobiliser et à demeurer vigilantes face aux alliés d'un régime aux abois», en soulevant que «la suspension arbitraire des journaux, qui portent l'aspiration démocratique, en est le signe le plus tangible». Le tort du parti d'Aït Ahmed reste incontestablement le fait d'avoir mis le paquet pour célébrer le 47e anniversaire d'une date qui appartient à tous les Algériens. On n'écarte, cependant pas, dans les jours à venir, une réaction du FFS, même si, d'ores et déjà, les responsables locaux déclarent «se démarquer des incidents» en faisant état d'une probable déclaration du secrétariat national du parti.