Citant la Tunisie, l'Egypte et la Libye, Mme Hanoune a longuement insisté sur la nécessité de tirer des leçons des expériences des autres. «Ou accepter le changement par des voies pacifiques ou faire face à la révolte populaire», ont averti hier, les invités du groupe parlementaire du Parti des travailleurs au siège de l'APN. Dans son allocution d'ouverture de la journée parlementaire, Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, a affirmé que «la réussite des consultations engagées par la commission Bensalah, commence par l'élargissement des consultations politiques, économiques avec l'ensemble des forces politiques et des personnalités capables d'engager l'avenir du pays sur la bonne voie». Le pouvoir a deux choix devant lui pour amorcer une nouvelle dynamique du changement politique dans le pays. Citant la Tunisie, l'Egypte, la Libye et d'autres pays qui n'arrivent toujours pas à assurer la stabilité et leur développement, Mme Hanoune a longuement insisté sur la nécessité de tirer des leçons et des expériences d'autres avant que ce ne soit trop tard. Le Parti des travailleurs a saisi l'opportunité de revenir sur les propositions qui ont été soumises à la commission nationale des consultations. Fidèle à sa position de donner la paroles aux étudiants et aux autres personnalités de la société civile, le Parti des travailleurs a rassemblé un nombres important de professeurs et de personnalités de différentes tendances politiques. dont le Professeur Mohand Arezki Ferrad. Très pertinent dans son intervention, le professeur Boudjemaâ Guechir a parlé de l'obligation de rétablir la confiance entre le peuple et les pouvoirs et publics. «L'indépendance de la justice qui garantit les droits de chaque Algérien au-dessus de toute considération gouverneur/gouverné est fondamentale a estimé M.Guechir. Le peuple n'a pas participé à l'élaboration de la Constitution de 1989, ni d'ailleurs à d'autres Constitutions. Chaque gouvernement qui vient depuis l'ouverture démocratique a ficelé la Constitution en fonction de ses intérêts et du contexte, a regretté M.Guechir. Plus explicite, le professeur a plaidé ouvertement pour la nécessaire clarification du rapport de la religion avec la politique. «L'Etat utilise la religion dans l'article 2 de la Constitution pour sauvegarder le régime. De leur côté, les partis islamistes font de même pour accéder au pouvoir», a déploré le professeur Guechir. S'agissant de la question de l' identité nationale, le même intervenant a déploré la négligence de l'identité du peuple algérien. «On ne cache pas le soleil avec un tamis. Même les stations régionales des radios locales, essaient de développer des idéologies au détriment de la réalité algérienne. Il faut avoir le courage de dire la vérité en face», dit-il. Par ailleurs, Louisa Hanoune animera un meeting le vendredi 1er juillet à la salle Atlas à 10h pour célébrer le 21e anniversaire de la création de son parti.