Sans doute échaudée par les défections de certains députés lors de la précédente législature, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a exhorté hier les nouveaux parlementaires de son parti, élus lors du scrutin du 17 mai dernier, à respecter scrupuleusement les engagements contractés avec le parti. Lors d'une rencontre organisée à Alger en prévision de l'ouverture de la session de l'Assemblée prévue pour aujourd'hui, la première responsable du PT a focalisé l'essentiel de son intervention, selon une source proche du parti, sur le rôle qui échoit désormais à chacun des parlementaires du parti, la philosophie de l'activité parlementaire, mais surtout la discipline partisane qui doit guider le travail du groupe parlementaire. “Elle leur a rappelé leurs engagements vis-à-vis du parti”, a indiqué cette source. Elle a également expliqué que “le groupe parlementaire est une instance qui reste sous le contrôle du parti, que le parti reste indépendant à l'intérieur de l'APN et qu'il convient à chaque député de respecter la discipline du groupe. En d'autres termes, il ne doit pas y avoir de dissonances dans les positions du parti à l'intérieur de l'hémicycle”, a-t-on ajouté. Disposition inédite qui doit participer, il faut bien en convenir, d'une certaine moralisation de l'exercice politique, les députés du PT ont déposé, lors de leur inscription à l'Assemblée, des chèques barrés libellés au nom du… parti. Autrement dit, il appartient au parti de verser les salaires de ses députés. La rencontre, qui a permis aux 26 députés de se connaître et de se familiariser, a été aussi l'occasion pour Mme Hanoune d'évoquer encore une fois les recours, au nombre de 5, introduits par le parti, mais dont le rejet a été confirmé par le Conseil constitutionnel, et aussi la fameuse lettre du président de la Commission politique de surveillance des élections législatives, M. Bouchaïr, dont le geste ne cesse de faire couler beaucoup d'encre et d'alimenter les commentaires. Dans ce contexte, notre source affirme que le PT n'a pas signé le document du rapport définitif qui sera remis aujourd'hui au président de la République en dépit, dit-on, du fait que les rédacteurs “aient mis de l'eau dans leur vin”. Au regard du pourcentage obtenu lors du scrutin, le PT bénéficiera d'un poste de vice-présidence à l'Assemblée et d'une présidence de commission. Notre source a refusé de révéler le nom des titulaires. Toutefois, M. Djelloul Djoudi, ancien président du groupe parlementaire, candidat malheureux à Sétif où les élections ont été contestées par le PT, a été nommé chef de cabinet de Mme Hanoune. Voie de garage ou rampe de lancement ? K. K.