Le groupe de contact sur la Libye reconnaît désormais le Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles, comme « l'autorité gouvernementale légitime » du pays, selon un extrait de la déclaration finale de la réunion du groupe à Istanbul vendredi. «Cela veut dire que nous allons pouvoir dégeler un certain nombre d'avoirs appartenant à l'Etat libyen puisque que c'est le CNT qui exerce désormais cette responsabilité», a expliqué un peu plus tôt à la presse le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, en marge de la réunion. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté en février des sanctions économiques contre le régime de Tripoli, incluant le gel des avoirs de la famille et des personnalité proches du colonel Mouammar Kadhafi. Le CNT réclamait la rétrocession de ces avoirs à la rébellion. Le groupe demande également que les rebelles travaillent sans délai à établir un gouvernement de transition, selon ce document distribué par une délégation à quelques journalistes. Le groupe de contact a aussi demandé de nouveau le départ du pouvoir du colonel Kadhafi. «Kadhafi doit quitter le pouvoir selon des étapes définies qui seront annoncées publiquement», écrivent les pays alliés dans l'intervention en Libye, dans la déclaration finale.