Cette convention sera bénéfique pour le secteur de l'information à travers le renforcement de la liberté du journaliste et l'encouragement des compétences. Interpellé hier, au sujet de la situation des journalistes algériens, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé qu'il est urgent de procéder à la signature de la convention collective des journalistes afin de garantir leurs droits matériels et moraux. «Le secteur de la presse doit parvenir à la conclusion de la convention collective», a indiqué M. Louh dans une déclaration, en marge de la cérémonie d'attribution d'ateliers de travail ambulants à des jeunes porteurs de projets, qualifiant celle-ci de «nécessaire» car «revêtant une importance extrême» pour la garantie des droits des journalistes des secteurs public et privé. Il a précisé que cette convention qui «confère une grande protection» au journaliste contribuera à mettre en relief les compétences nationales au plan international à moyen et long terme dans le domaine de la presse. La convention, a-t-il dit, sera bénéfique pour le secteur de l'information à travers le renforcement de la liberté du journaliste et l'encouragement des compétences. Pour le ministre, «on ne peut pas parler d'un Etat de droit, de justice sociale, si la situation des journalistes baignent dans la précarité». «La dignité morale et professionnelle des journalistes, y va de la dignité nationale, a-t-il ajouté. «Ce n'est qu'après la valorisation de la fonction, que l'on peut aller dans les dossiers internationaux et d'avancer dans le sens de la consolidation des libertés individuelles et collectives, et du coup, le développement de la justice», a ajouté Tayeb Louh qui a lancé une première opération en matière de création «d'entreprises mobiles» dans le secteur du bâtiment. En visite de travail à l'Agence de la Caisse nationale d'assurance-chômage (Cnac) à Zéralda, le ministre a octroyé hier, 4 véhicules équipés de matériels de plomberie et d'électricité et ce, pour le lancement du projet d'entreprises mobiles dans le domaine du bâtiment et des travaux publics (BTP) et la mécanique générale. L'objectif de l'opération est d'absorber le chômage d'une part, et d'autre part, d'encourager la jeunesse à s'investir dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. L'avantage du montage de ces projets réside dans les délais records de concrétisation. Au niveau des banques, les réponses sont notifiées dans les 48h qui suivent le dépôt des dossiers pour l'acquisition des véhicules équipés de matériel d'électricité et de plomberie. Au niveau des Agences de la Cnac et de l'Ansej, les réponses ne dépassent pas les trois mois. Quant au remboursement des crédits, le délai est de 8 ans pour les banques et 5 ans pour les Agences Cnac et Ansej. Les trois premières années d'activité sont exemptes de tout frais. «J'ai vu une annonce qui parle de l'octroi de crédit dans un journal. J'ai suivi l'opération, et après trois mois j'ai eu les clés du véhicule équipé», a témoigné Boursas Omar, 35 ans, venu de Constantine pour récupérer son fourgon flambant neuf. Quant au nombre de demandes d'octroi de véhicules équipés, déposées à l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes), le ministre a avancé le nombre de 244 dossiers qui sont en cours. M Louh a précisé qu'il n'y a pas de nombres de véhicules programmés à l'avance, mais en fonction de la demande». Le volume d'entreprises créées dans le cadre de la Cnac et de l'Ansej, a atteint 16.000, lesquelles ont généré 35.000 emplois en 2011.