Interpol a diffusé hier une «notice rouge» pour demander à ses 188 pays membres l'arrestation du colonel Mouamar El Gueddafi, de son fils Seif el-Islam et de son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, visés par un mandat d'arrêt international émis par la CPI. Cette notice «va restreindre significativement les possibilités pour ces trois hommes de franchir les frontières et sera un outil important pour aider à leur localisation et leur capture», a estimé dans un communiqué Ronald K. Noble, le secrétaire général de l'organisation policière internationale, basée à Lyon (centre-est de la France). Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, avait demandé jeudi à Interpol de délivrer une «notice rouge» contre ces trois responsables libyens, suspectés notamment de «crimes contre l'humanité, à savoir meurtre et persécution». La CPI avait émis le 27 juin des mandats d'arrêt contre Mouamar El Gueddafi, 69 ans, son fils Seif el-Islam, 39 ans, et son beau-frère et «bras droit», le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi, 62 ans. Mouamar El Gueddafi «est un fugitif que son pays et la CPI souhaitent arrêter pour répondre des graves charges pesant contre lui», ajoute M. Noble, cité dans le communiqué. «Interpol coopèrera et assistera la CPI et les autorités libyennes représentées par le Conseil national de transition pour appréhender Mouamar El Gueddafi», précise-t-il. Interpol propose également le soutien de son «centre de commandement et de coordination» et demande à ses membres «de prendre toutes les mesures conformes à leur législation pour aider la CPI à localiser et interpeller El Gueddafi», indique le communiqué. En mars, Interpol avait déjà émis une «alerte orange» à l'encontre du colonel El Gueddafi et de 15 de ses proches, afin de faciliter la mise en oeuvre des sanctions de l'ONU et l'enquête ouverte par la Cour pénale internationale.