Plus de 13 expositions sont au menu dont une dédiée à la célébration du cinquantième anniversaire du 17 Octobre 1961. «Notre politique est claire: on veut présenter des auteurs à des éditeurs qui décideront, eux, on l'espere, de travailler ensemble en publiant des recueils de BD. On ne remplacera pas les éditeurs!» s'est exclamé hier Rachid Alik l'attaché de communication du Festival international de la Bande dessinée dont la quatrième édition aura lieu cette année du 5 au 8 octobre, toujours à l'esplanade de Riad El Feth. Pour en savoir plus sur cette nouvelle édition, étaient présents au point de presse organisé hier à Riad El Feth la commissaire du festival, Mme Dalila Nedjam, laquelle était accompagnée de Mustapaha Nedjai, directeur artistique du Fibda, et de M.Chikhi, le directeur du comité d'organisation. Quatre axes ont été développés. Tout d'abord il a été dévoilé les noms des lauréats du concours de la meilleure affiches, présidé par le doyen de Bande dessinée algérienne, Ahmed Haroun. Un palmarès composé de plusieurs noms a été dévoilé à la presse, dont le premier Prix qui est revenu à Ben Ali Youcef d'Alger. Pour info, le jury a étudié en tout 38 affiches des plus originales autour du thème «Alger bulles sans frontières». La seconde nouvelle communiquée à la presse est la convention signée cette année entre le Fibda et Algérie Poste. Le résultat est l'émission de 3 timbres dont l'une à l'effigie de Mekideche et le second représentant le logo du festival. Un troisième apparaîtra sur une enveloppe. Une opération inédite qui rejoint, dit-on, les grandes traditions dans le paysage de la BD dans le monde. Ainsi l'occasion ici est de donner à la BD les moyens de s'exprimer, la BD étant, comme l'a signalé le représentant d'Algérie Télécoms, «un outil pédagogique destiné à toutes les tranches d'âge. Ces timbres apparaîtront le 25 septembre prochain avec un tirage de 6000 unités. Un stand sera aussi présent au niveau du Fibda et mis à la disposition du public algérien mais aussi à l'étranger et notamment en Suisse, afin que ce timbre devienne aussi plus tard un objet de collection. L'autre objectif tracé par le Fibda, confiera Rachid Alik, est de construire l'avenir en invitant aussi bien les anciens bédéistes que la nouvelle génération. C'est pourquoi il a été organisé un cycle de formations entre mai et septembre, encadré par la star du Fibda, Etienne Shroder. Quatre sessions à l'issue desquelles un recueil de 25 auteurs sur les 14 au départ ont été retenus entre élèves des beaux arts et amateurs de BD de tous bords. Ce recueil de 25 histoires, placé sous le thème «Les monstres» et choisi par les élèves eux-mêmes, a été produit par le Fibda. Il sera enfin dévoilé le 2 octobre et mis sur le marché. «On leur ouvre des portes», a déclaré la commissaire, Mme Nedjam. Ce travail sera en effet un tremplin et une sorte de carte de visite pour une éventuelle publication de leur propre travail avec un éditeur. S'agissant du programme tracé cette année, il a été recensé plus d'expositions, 13 en tout dont une ayant trait à la célébration du 17 octobre 1961. Des auteurs de la BD témoignent de l'histoire algérienne, et ce, à travers des livres, expositions, séances dédicaces, projections de documentaires et de films d'animation entre autres. Attirant de plus en plus de visiteurs et suscitant la curiosité des professionnels internationaux, la 4e édition se focalisera sur la qualité mais aussi sur la nouveauté. Aussi, il sera question de plus d'inviter de prestigieux bédéistes et de présenter des travaux de différents pays. Un gros coup de projecteur sera braqué sur le comique américain et deux hommages seront rendus dont l'un au grand bédéiste Mohamed Aider et un autre à titre posthume à Brahim Gerwi. Plusieurs ateliers destinés à la jeunesse seront organisés dont certains destinés aux professionnels et seront axés autour du film d'animation et l'écriture de scénario. Un choix non fortuit car l'adaptation cinématographique de la bande dessinées sur grand écran est monnaie courante dans les pays développés. Parmi les pays qui prendront part cette année à la quatrième édition du Fibda, on citera pour la première fois l'Arménie, le Brésil, Cuba, la Serbie mais aussi le Canada, aux côtés de la Tunisie, du Maroc, du Liban, de l'Egypte, de la Syrie etc. Une bulle de lecture sera aussi montée au niveau du chapiteau afin de promouvoir la lecture publique. Des films inédits seront aussi au menu. Des conférences seront également nombreuses où les invités seront là pour présenter des ouvrages et discuter autour de la Bande dessinée dans le monde. On peut citer à cet effet «Voyage dans les cités obscures», laquelle sera animée par Francois Shuiten et Benoît Peeters, «Tintin, une traversée du XXe siecle» animée par Benoit Peeters, «Alger, Cuba... Les bandes dessinées (re)naissantes», animée par Etienne Schréder, Duchy Man Valdera, Rym Mokhtari, Schuiten et Peeters, «L'édition, comment ça marche?» qu'animera Reynold Leclercq, Thierry Bellefroid et Benoît Peeters ou encore «Le rôle de la BD dans l'avènement de la paix et de la réconciliation en Afrique», laquelle sera animée par Hilaire Mbiye. En somme, un très riche programme qui est loin d'être exhaustif. A ne pas manquer donc!