A tous les amoureux de la bande dessinée, le Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) sera bientôt de retour et cela du 13 au 17 octobre prochain, dans sa troisième édition, qui marquera sans doute sa maturité. Mais, avant toute chose et surtout avant de dévoiler son programme, l'équipe organisatrice, fidèle à la tradition, a annoncé, jeudi dernier lors d'une rencontre-déjeuner, qui a rassemblé organisateurs et professionnels, le lancement des concours le 15 avril prochain. Ces concours sont répartis en trois sections, en l'occurrence, «scolaire» pour les moins de 18 ans, «jeunes espoirs» et «meilleure affiche». «Les thèmes sont libres mais les œuvres relatives à l'histoire bénéficieront d'une attention particulière», dira Rachid Alik, chargé des relations avec les médias du FIBDA, ajoutant que cette année, la bande dessinée scientifique et le roman BD seront encouragés afin de développer ce secteur en Algérie. Pour sa part, la commissaire du festival, Mme Dalila Nedjam, a souligné que l'objectif premier de cet événement est de «dévoiler de nouveaux talents algériens et les épauler dans leur carrière». Mim, un jeune bédéiste, lauréat d'un prix l'an dernier, est le meilleur exemple à citer car il concourra cette année dans la catégorie internationale. Son prix et son talent lui ont d'ailleurs permis de décrocher un poste de dessinateur au sein de la revue El Bendir. Par ailleurs, les organisateurs indiqueront que pour cette année la qualité sera à l'honneur à travers la participation de noms «prestigieux» de la BD. «L'année dernière nous avons reçu 102 invités venus de 35 pays, mais cette année le nombre sera inférieur avec un concentré de grands noms», affirment-ils. Seuls noms dévoilés pour l'instant, celui de Baru, grand prix du festival de bande dessinée d'Angoulême 2010 et celui d'une jeune Cubaine. Le chargé des relations avec les médias a également évoqué la possibilité d'accueillir un représentant des studios américains Marvel, spécialisé, dans les dessins animés. «Cette année, nos invités auront du pain sur la planche, car ils vont tous travailler. Le FIBDA est un festival basé sur les rencontres afin de donner aux jeunes Algériens l'opportunité de se frotter à des gens de renommée internationale», déclare Rachid Alik. Par ailleurs, les organisateurs ont programmé une série de conférences autour du thème du 9e art. Parmi les thèmes, on citera «Qu'est-ce qu'un éditeur de BD ?», «Les grandes industries mondiales de bandes dessinées», «La BD peut-elle être éducative ? », «La BD et le dessin de presse», «La bande dessinée au Moyen-Orient :», «Faut-il faire de la BD commerciale ou de la BD d'auteurs ? Comment trouver un éditeur ou un public ?», «La BD traduite en dessins animés», «Environnement et BD» et «La BD et la littérature ; l'adaptation BD de romans. Un phénomène qui se développe de façon remarquable en ce moment. Aujourd'hui, les éditeurs de BD et les éditeurs». Aussi, aumenu,des projections audiovisuelles, des concerts, des ateliers, des expositions et des ventes dédicaces. Nouveauté cette année, le FIBDA aura un invité d'honneur qui n'est autre que le créateur du personnage de M'Kidech, Ahmed Haroun. En outre, la 3e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger s'annonce plus professionnelle que jamais. Avec des objectifs bien définis, les organisateurs comptent donner au FIBDA un cachet international. En revanche, le slogan du festival manque de créativité : «Alger, dialogues en bulles». S'agissant des concours, le site Internet du festival (www.bdalger.net) sera bientôt opérationnel pour ceux qui désirent s'inscrire aux concours. W. S.