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“Le Fibda veut s'impliquer dans la renaissance de la BD” CONFERENCE DE PRESSE DES ORGANISATEURS DE LA 2e EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSI
Du 14 au 18 octobre prochain, Alger redeviendra la capitale du neuvième art et vibrera aux rythmes des bulles. Le Festival, qui recevra des invités prestigieux, a concocté un programme riche et intense. Mais c'est le public qui déterminera la réussite de cette édition. La commissaire du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), Dalila Nedjam, a animé, hier matin, un point de presse en compagnie de l'attaché de presse du festival, Rachid Alik, du directeur artistique, Mustapha Nedjaï, et du directeur de l'organisation, Saâdi Chikhi, et ce, pour annoncer la tenue de la 2e édition du Fibda, du 14 au 18 octobre prochain, à l'esplanade de Riadh El-Feth, tout en donnant les grandes lignes du programme de cette édition. Placé sous le signe d'“Alger, baie des bulles”, “le Fibda veut s'impliquer dans la renaissance de la BD avec quatre jours d'activités intenses entre expositions, ateliers, colloques et films d'animation”, a annoncé M. Alik. Mais les préparatifs pour le bon déroulement du festival ont démarré depuis quelques mois déjà, notamment avec le lancement des concours le 15 avril dernier. En fait, il a été question du concours de l'affiche remporté par Youcef Benali, du concours jeunes talents remporté par Mohamed Tahar Aïdaoui, et du concours espoir scolaire remporté par Narimane Mezghiche. La présidente du jury national, Rachida Azdaou, a déclaré : “À travers les bandes dessinées on a vu ce que le pays vit. C'est vraiment un moyen d'expression pour les jeunes. C'est très touchant.” Dalila Nedjam a annoncé, de son côté, que les deux premiers prix (du concours national et du concours scolaire) de l'année dernière ont été édités. Elle a également évoqué les éditeurs qui seront présents, Z-Link, Lazhari Labter Editions, Plokartoon, Dalimen et Enag, et d'autres étrangers, tout en expliquant : “Les grands éditeurs ne peuvent pas s'aventurer dans un jeune festival parce qu'en fait, ce qui intéresse les éditeurs c'est de vendre.” À l'issue de la manifestation, le jury international, présidé par Slim et composé par le Français Francis Groux, le Canadien Simon Dupuis (déjà présent à Alger), le Belge Dominique Goblet, l'Américain Daryl Cagle, le Yéménite Mazen Mahmoud et l'auteur et journaliste Achour Cheurfi, rendra son verdict. Outre la compétition, trois hommages sont prévus, notamment à Sid Ali Melouah, Slim et Saïd Zanon, le doyen des bédéistes algériens. De plus, des conférences très intéressantes sont prévues, notamment “La femme à l'assaut de la bande dessinée”, “La bande dessinée comme vecteur de communication” ou encore “La bande dessinée et le cinéma” et “La caricature aux USA”. De nombreuses expositions sont également au programme, notamment celle des participants nationaux et internationaux, ce qui leur offrira une possibilité de montrer tout leur savoir-faire et de gagner en visibilité. Il y a aussi l'exposition intitulée “L'Algérie vue par les bédéistes étrangers”, et qui permettra sans doute à nous autres Algériens de nous voir dans le regard de l'autre. Et puis, il y a le clin d'œil à la Palestine à travers une exposition, incontournable pensée dans un contexte où l'Algérie célèbre “El Qods, capitale éternelle de la culture arabe”. Le Fibda initie également des ateliers, en collaboration avec le Goethe Institut et le magazine 100% algérien consacré totalement aux mangas et aux jeux vidéo, Laabstore. Prometteur comme programme, d'autant que les organisateurs ont concentré toutes les activités au niveau de Riadh El-Feth, afin d'éviter les retards, les soucis de transports et la désinformation. N'hésitant pas à mettre les petits plats dans les grands, les organisateurs ont même réservé un espace pour la presse, pour les interviews afin de leur faciliter la tâche. Mais ce festival ne réussira pas sans le public, qui est d'ailleurs très attendu, et qui sera le seul à déterminer de la réussite du Fibda.