La présidence yéménite a estimé samedi que l'insistance des Etats-Unis à réclamer un transfert de pouvoir immédiat au Yémen pouvait « encourager les éléments extrémistes alliés à Al-Qaïda ». Dans une déclaration publiée samedi soir par l'agence officielle Saba, la présidence yéménite a exprimé « la crainte que le contenu de certaines déclarations non étudiées n'encourage les éléments extrémistes hors-la-loi à plus d'obstination et d'agression ». « Ce n'est pas le gouvernement qui tue les fils du peuple yéménite mais les éléments hors-la-loi alliés d'Al-Qaïda », a encore ajouté le communiqué. Toutefois, la présidence yéménite « s'est félicitée des déclarations de la Maison Blanche sur l'importance de la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », après la mort l'imam radical Anwar al-Aulaqi au Yémen. Elle a dit « accueillir favorablement l'appel de l'administration américaine à un transfert de pouvoir mais dans le cadre de la Constitution yéménite et conformément à l'initiative des pays du Golfe ». Le plan du Golfe, élaboré en concertation avec les Etats-Unis et l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission du président yéménite contesté Ali Abdallah Saleh en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches. M. Saleh a affirmé jeudi qu'il ne quittera pas le pouvoir si ses anciens alliés devenus ses opposants sont autorisés à participer à des élections, estimant que cela mènerait à une guerre civile.