L'Algérie souhaite que la Grande mosquée de Paris, sous tutelle algérienne, continue à jouer son rôle historique de lieu de rayonnement religieux, moral et culturel en faveur prioritairement des Algériens, a déclaré dimanche à Alger le ministre de l'Intérieur et des collectivité locales, M. Daho Ould Kablia. «Il faudrait permettre à la mosquée de Paris de continuer à jouer son rôle historique de lieu de rayonnement religieux et également de rayonnement moral et culturel et cela en faveur prioritairement des Algériens», a indiqué M. Ould Kablia lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français, M. Claude Guéant, à l'issue de leurs entretiens. De son côté, M. Guéant a affirmé que la Grande mosquée de Paris a une place «toute particulière dans l'islam de France», ajoutant que «son autorité morale a un rayonnement considérable et le recteur de la mosquée a une place à part dans l'organisation de l'islam en France». Rappelant que la religion musulmane est la deuxième en France avec quelque 4 millions de musulmans, il a relevé des «divergences» au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), une organisation de droit français. Parmi ces divergences, a-t-il dit, figurent la question de la représentativité des musulmans au sein du CFCM. Il a expliqué que les musulmans «contestent» notamment le critère des mètres carrées dans les mosquées servant à définir la représentativité. «Toutes les organisations représentatives des musulmans de France m'ont donné leur accord pour travailler ensemble à la recherche de nouveaux critères», a-t-il affirmé, ajoutant que "le travail est en cours et la concertation se déroule depuis quelques semaines». Le ministre français de l'Intérieur est arrivé dimanche matin à Alger pour une visite officielle d'un jour.