La ministre de la Communication et de la Culture tient à ce que tous les enfants s'initient à la lecture. «Protéger le livre, la lecture et le lectorat» telles étaient les recommandations de Khalida Toumi lors de la Journée nationale du Livre célébrée récemment à la bibliothèque d'El-Hamma. Au cours de cette rencontre, la ministre de la Communication et de la Culture, Mme Khalida Toumi, a fait part de quelques-uns des projets qu'elle compte prochainement mettre en oeuvre avec M.Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale (BN) d'El Hamma. Selon elle, la meilleure façon d'apprendre aux enfants l'amour du livre et de redonner, par la même occasion, un nouvel élan à la culture algérienne, c'est encore de leur consacrer un espace de lecture. Comment? Selon M.Amine Zaoui à partir de la rentrée sociale il sera procédé à l'installation d'un atelier de lecture pour enfants dont le siège est établi au sein de la BN d'El-Hamma. L'atelier sera baptisé «Un atelier d'écriture et de contes». Ce dernier comprendra deux axes. Le premier sera animé par des grands-mères qui raconteront des histoires aux enfants, une manière plutôt originale pour donner aux enfants le goût de la lecture. Concernant le second axe, il sera constitué par des conteurs professionnels. Ces derniers feront connaître la culture livresque aux enfants tout en leur inculquant l'amour de la lecture. Aujourd'hui, quoi de plus merveilleux, si ce n'est d'établir une nouvelle politique pour le livre. Or il faut reconnaître que l'initiative prise par Mme Khalida Toumi et M.Amine Zaoui ne peut être que bénéfique pour les nouvelles générations. Cependant, le problème majeur, le handicap qui se pose avec acuité demeure le prix du livre, le moins qui puisse être dit, inabordable. Interrogée sur cette question, Khalida Toumi nous révéla que «le meilleur moyen de baisser le prix du livre c'est encore d'en augmenter la production». Faisant allusion à l'importance qu'a le livre, Mme Toumi a fait usage d'une forte métaphore en précisant que «toutes les dettes (matérielles) peuvent être effacées, hormis celles des écrivains». Et d'ajouter: «Aujourd'hui, mon rêve c'est de voir le peuple algérien le plus endetté des écrivains». Et de poursuivre: «J'espère que tous les enfants auront le virus de la lecture. Alors que tous ceux qui veulent apprendre cette maladie viennent!».