Il n'est plus à présenter certes, mais comme la créativité semble être son cheval de bataille, Nasserddine Galiz se classe aujourd'hui, parmi les disciples contemporains de la chanson chaâbie. Tels ses aînés qui ont déjà balisé l'itinéraire, Nasseraddine revient toujours à la chanson authentique. Le chaâbi séculaire semble vraiment convenir à ses cordes vocales d'autant plus que ce virtuose du mandole, ne fait pas de l'art un commerce. Il est de cette branche d'artistes qui ne vous refuse pas une action caritative ou un geste humanitaire. Depuis le séisme du 21 mai dernier, il est sur tous les fronts, à l'instar de Mohamed El Aâmraoui son compagnon et ami. C'est donc lors d'une manifestation culturelle et humanitaire que nous l'avons rencontré et entretenu sur son dernier tube. Modeste et souriant, il nous parlera d'«El haq» (la justice) cette chanson qu'il venait d'interpréter et qui avait tenu en haleine l'assistance. «El haq...un mot pour lequel beaucoup de sang a coulé nous dira-t-il... j'ai aimé ce mot pour tout ce qu'il contient de sagesse, et de vérité. El haq...dont les paroles sont une véritable légende m'a tellement plu que j'ai tenu à composer moi-même la musique. Je suis content de la réaction du public pour cette chanson qui est le titre de mon dernier tube...». Additivement à cette chanson, le dernier tube de Galiz contient une panoplie de rythmes et d'airs (Enhab tkouli ieh, Ouach eddani n'aâchrek, Asbab lahlek, Fettouma, etc.). Entre mariages, fêtes familiales et galas, l'artiste semble retrouver sa forme en n'arrêtant pas de composer ou d'écrire. C'est un éternel amoureux à la recherche de sa Juliette fictive, et de son mandole dont il se sépare rarement. Entre deux concerts, il n'hésite pas à répondre à ses fans, et à interpréter leurs chansons préférées. Pour lui, l'art demeure la beauté, l'amour et la sociabilité. Qui dit mieux... Peut-être Nasserddine...?