Chant Les veillées musicales se poursuivent à la salle El-Mougar, drainant chaque soir de nombreuses familles. Nasserddine Chaouli, cette voix éloquente et manifeste de la chanson hawzie était à l?affiche jeudi, à la salle El-Mougar. Son retour a été saisissant. Dès son entrée sur scène, le rossignol du hawzi, qui a marqué ? et qui marque toujours ? ce genre musical, a été longuement applaudi. Un accueil chaleureux, témoignage émouvant d?un public fidèle et reconnaissant. C?est donc devant une assistance assez nombreuse qu?il a interprété les meilleures chansons de son répertoire, puisées dans notre ancestral patrimoine musical, réservoir de l?authenticité, joliment interprétées, portant en elles une empreinte personnelle, attestant d?un travail fait sur la voix, ainsi que sur la texture musicale. Celle-ci, généreuse, correspond parfaitement à la voix du chanteur. Voix sublimée par les intonations vocales, des accents hauts en couleurs. Pendant près de deux heures, ce dernier a séduit, ébloui son public, il l?a tenu en haleine, exerçant sur lui un effet féerique. Avec son chant plein de lyrisme, consciencieux et musicalement rythmé, mesuré, Nasserddine Chaouli a su créer une ambiance de fête, invitant à cet effet son public à être en parfaite symbiose avec le climat qui régnait dans la salle, un climat d?une très grande convivialité et une extrême exaltation et réjouissance. D?ailleurs, par moments, certains parmi le public, pris par l?envie de laisser leur corps s?exprimer, n?ont pas hésité à quitter leur siège et à se laisser entraîner par des sonorités rythmées, pleines de grâce. D?une grande jovialité, Nasserddine Chaouli, connu pour sa façon si originale et si personnelle d?exécuter avec aisance et bonne humeur la musique, est considéré comme l?interprète le plus écouté de ses contemporains. Il est la voix représentative masculine ? juste après celle de Nouri Koufi ? de la chanson hawzie.