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Le rêve brisé d'une Algérie à reconstruire
DIPLOMATIE
Publié dans L'Expression le 02 - 10 - 2003

Lors de son passage à Batna, le président de la République a abordé brièvement certains aspects
Dans son discours prononcé à Batna, à l'Institut islamique de la ville, le président Bouteflika a fait une brève incursion dans le domaine de la diplomatie en rappelant les constantes algériennes dans ce secteur et réitérant, notamment, la disponibilité de l'Algérie à construire l'ensemble maghrébin.
Un discours de circonstance? Tout le laisse croire car le peu qu'il a dit à cette occasion nous laisse quelque peu sur notre faim et n'apporte pas les réponses attendues, sinon souhaitées, quant au positionnement de l'Algérie sur des questions récurrentes qui interpellent la communauté internationale, à l'instar de la crise irakienne, ou encore l'intérêt de l'Algérie, diplomatiquement parlant, à souscrire à une coopération poussée- voire à une adhésion-, avec l'Otan.
Des faits qui auraient gagné à être clarifiés, d'autant plus que le président de la République, en abordant le volet diplomatique, certes parfois délicat-, se devait à tout le moins d'éclairer la position de l'Algérie sur nombre de questions de notre temps comme, entre autres, le terrorisme que, durant une décennie, l'Algérie a été quasiment seule à combattre. Une Algérie en fait placée dans le doute qui fait que l'embargo, de fait, dont elle est victime, -notamment pour ce qui est de l'achat de certains types d'armes- est toujours de mise. Très diplomatiquement, le représentant de l'Osce, George Bruce, qui vient de séjourner à Alger, ne le cache pas, estimant que l'Algérie n'aurait pas satisfait «aux normes onusiennes», sans préciser lesquelles. Cela pour dire qu'il eût été heureux que le chef de l'Etat aborde ces questions qui ont mis l'Algérie au ban de la communauté internationale depuis des années.
C'est peu de dire que l'absence de l'Algérie de la scène internationale cette dernière décennie a interféré négativement sur l'image du pays qui, faut-il le souligner, n'est consulté ni sur le processus de paix au Proche-Orient ni sur la crise irakienne, pour nous en tenir à deux aspects récurrents de la politique et de la diplomatie internationales, qui intéressent au premier chef notre pays, ne serait-ce que du fait de son appartenance au monde arabe et du fait qu'il est, dit-on, un membre «influent» de la Ligue arabe.
De fait, l'Algérie reste en deçà de l'image qui était la sienne, encore dans les années 70 et même 80, lorsque Alger était un des carrefours du monde.
Il ne s'agit pas de ratiociner sur un passé, certes récent, mais révolu, mais bien de se demander comment en étions-nous arrivés à ce stade où notre diplomatie a été incapable d'expliquer ce qui se passe dans le pays, ce qui provoque, aujourd'hui encore, des questionnements saugrenus, comme de savoir «qui tue qui» qui font florès. A Batna, le président Bouteflika a rappelé ce qui apparaît comme une profession de foi lorsqu'il affirme que l'Algérie «est disponible à construire un édifice maghrébin où tous les peuples de la région jouiraient de la prospérité, la sécurité et la stabilité». M.Bouteflika affirme également, à l'évidence à propos du problème sahraoui, qu'«il ne saurait y avoir trahison, oubli ou abandon des principes fondamentaux des Nations unies, notamment le principe du droit des peuples à l'autodétermination». Principes à ce que l'on sache qui ont été d'abord ceux de l'Algérie, dont les fils défendirent ce droit, au prix fort, les armes à la main, que l'Algérie indépendante en a fait l'invariant de sa diplomatie. La résolution 1514 du Conseil de sécurité, sur le droit des peuples à l'autodétermination, adoptée en 1960, est de fait la résultante du combat mené par l'Algérie contre l'occupation française.
En vérité, aujourd'hui c'est toute la diplomatie algérienne, et partant l'image de l'Algérie, qui est à reconstruire tant son manque de pugnacité et de dynamisme, son inconsistance ont contribué d'une part à accréditer la version, toujours tenace, d'une guerre civile dans notre pays, d'autre part, de minorer le rôle de l'Algérie dans les instances internationales et, singulièrement, d'être consultée sur des dossiers qui tiennent au coeur aux Algériens, la Palestine et l'Irak. Et une diplomatie forte et représentative c'est d'abord et avant tout un Etat fort et stable. Conditions que l'on ne peut dire remplies.


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