L'exercice de ce pouvoir est remis en cause et redistribué par le peuple à chaque rendez-vous électoral. En l'espace d'un week-end de mascarade juridico-administrative, il n'y a plus de «combat de coqs », mais le proche dénouement de la crise profonde qui couve depuis plusieurs mois: la confrontation entre le «pouvoir d'Etat» incarné par le président et le «pouvoir partisan» porté par le FLN de Benflis. Le pouvoir d'Etat est celui des institutions républicaines dont les prérogatives sont définies par la Constitution et les lois (armée, police, justice, intérieur, diplomatie, etc...) et dont les dirigeants ne sont pas élus par le peuple, mais nommés, selon une hiérarchie et une discipline, propres aux corps constitués. A la tête de cet édifice règne le président de la République qui détient l'arme absolue du clientélisme, la distribution des postes, des privilèges et de la rente. Le pouvoir partisan est celui des assemblées élues et du gouvernement qui appliquent un programme politique défendu par un parti ou une coalition de partis. L'exercice de ce pouvoir est remis en cause et redistribué par le peuple à chaque rendez-vous électoral.