Le ministre des Moudjahidine, M.Chérif Abbas, a affirmé que la pension des moudjahidine sera transférée aux ayants droit (veuves et filles célibataires) après leur décès. Lors d'une visite effectuée à la direction des moudjahidine de la wilaya d'Alger, le ministre a annoncé de nouvelles mesures qui concernent directement les moudjahidine, à savoir le transfert de leurs pensions aux ayants droit après leur décès. «La pension du moudjahid qui en a bénéficié de plus de 20 ans sera transférée après son décès aux ayants droit», a déclaré le ministre à l'APS, en marge de cette visite. «9310 moudjahidine sont décédés depuis 1997», a indiqué un responsable à la direction des moudjahidine de la même wilaya, relevant qu'il «existe des dossiers de moudjahidine décédés qui n'ont pas été enregistrés à ce jour». S'agissant de la rebaptisation de certains quartiers des noms de chouhada et de moudjahidine décédés, M. Mohamed Chérif Abbas a indiqué, qu'un recensement réalisé par son département, en coordination avec les services de la Gendarmerie nationale a révélé que «250 quartiers et établissements à Alger portent depuis l'Indépendance des noms de personnes qui ont porté atteinte à l'Algérie, dont 20 cas dans la seule commune de Bab El Oued. Une campagne de baptisation et de rebaptisation de rues et d'établissements sera lancée à partir du 5 Juillet 2012 et durera une année complète. En dépit des difficultés rencontrées lors de cette opération, la direction des moudjahidine de la wilaya d'Alger a pu recenser 42 centres de torture au niveau de la wilaya d'Alger grâce aux témoignages de moudjahidine. Dans le cadre du recensement des centres de torture et des cimetières de chouhada à travers la wilaya, le ministre a donné des instructions aux services locaux de son département pour travailler en coordination avec les APC. A une question sur la récupération des archives de la guerre de Libération nationale détenus par la France il a indiqué que «les archives qui se trouvent en France, ne représentent qu'une partie de l'histoire». Pour ce qui est des instruments de torture utilisés par le colonialisme français contre les Algériens et qui devaient être vendus aux enchères en France, opération suspendue grâce à la mobilisation du mouvement associatif et de plusieurs autres parties, le ministre a souligné que la mentalité du colonisateur part du principe que «ce qui a été pris par la force est considéré comme un butin de guerre».