La dance contemporaine s'invite au 13e Festival culturel européen en Algérie qui se tient à la salle Ibn Zaydoun de Riad El Feth. La Compagnie italienne Artemis Danza de Parme a subjugué, avant-hier lundi, les néophytes de danse par son spectacle intitulé I Bislacchi ou Les extravagants. I Bislacchi est une création artistique de Monica Casadei. Elle réussit à la magie de cohabiter la danse et le théâtre. I Bislaccho est un hommage rendu à Frédérico Fellini qu'elle a connu et admiré. Frédérico Fellini a révolutionné le cinéma italien et mondial durant les années 1960. Ce monument est l'un des plus grands et célèbres réalisateurs de l'histoire du cinéma. Il a gagné la Palme d'or au Festival de Cannes 1960 pour La Dolce Vita. Il se distingua devant ses semblables, en gagnant quatre Oscars du meilleur film en langue étrangère, en 1993, juste avant sa disparition. Il a également reçu l'Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le spectacle, donné par les trois couples de jeunes danseurs, s'inspire de l'univers du cinéaste italien joué sur un fond musical du célèbre musicien Nio Rota dont les tubes Huit et demi, La Dolce Vita, Les Clowns ont longtemps occupé les premières places du hit-parade de l'époque. Dans son numéro, le groupe Artemis Danza réinvente le style des images de scènes et des personnages des films de l'incontournable Frédérico Fellini. Dans une atmosphère riche de poésies et de sentiments, mais aussi d'énergie débordante, la danse et le théâtre s'entrelacent pour recréer le monde merveilleux du grand Maestro de Rimini. En dépit de la disparition de cet immense artiste, le charme merveilleux de son monde de rêves est au goût du jour. La couleur, l'imagination, la poésie, l'amour, l'intelligence et les personnages laissés en héritage par F. Fellini sont ressuscités sur scène via l'excellente prestation sur scène par des comédiens. Des comédiens jeunes, athlétiques et professionnels à souhait. Avec l'I Bislacchi, l'esprit des films de Fellini est revu sur scène en filigrane et la danse trouve, ici, son énergie dans les musiques de Nino Rota. Les milieux typiques de l'univers visuel du metteur en scène viennent esquisser, dans une série de tableaux, des personnages surréels qui ont dans l'ingénuité et dans l'idéalisme leurs caractéristiques principales. C'est un spectacle plein d'humanité et de la couleur du maître, Fellini, qui écrivait dans Le Journal des rêves: «Il est absurde d'imaginer des rêves en noir et blanc. La couleur fait partie intégrante du langage des rêves. Les couleurs traduisent les idées. Chacun d'elle porte un message.»