Une équipe jeune et dynamique constitue le nerf vital de cette institution. Radio Soummam - ou la voix de Béjaïa - a soufflé sa 7e bougie, le 19 août dernier. En sept ans d'existence, cette radio a su se remettre sur les rails après moult aléas et des embûches liés aux évènements qu'a vécus Béjaïa les années précédentes. Inaugurée le 19 août 1996, Radio Soummam est devenue plus qu'indispensable à une région qui ne vit plus qu'à travers ses ondes. Dirigée aujourd'hui par un ex-rédacteur en chef de la Chaîne II, M.Badreddine, les ondes de Radio Soummam s'étaient étendue aux wilayas limitrophes telles que Bordj Bou Arréridj, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, etc. La volonté l'a enfin emporté sur les appréhensions. Une équipe jeune et dynamique constitue le nerf vital de cette institution, et ce n'est pas sans fierté que les jeunes premiers relatent leur petite expérience en assurant un direct du studio... L'ancienne équipe, celle qui a vécu les moments forts depuis l'inauguration de Radio Soummam, a su reprendre les rênes, malgré les multiples problèmes rencontrés à ses débuts par le manque de moyens et les difficultés financières. Fini le temps des vaches maigres...la Soummam fait dans l'innovation...Des grilles plus modernes sont proposées aux auditeurs qui, il fut un temps, ne croyaient plus à sa survie. Située au-dessus de la Rampe du port, sur l'artère Youcef-Bouchebah, la station fait face à la mer, ce qui fera dire à plus d'un qu'un jour les ondes de Radio Soummam finiront pas atteindre l'autre rive de la Méditerranée. Un rêve? Peut-être pas, sachant que depuis l'installation d'un second émetteur sur les hauteurs d'Akfadou, la vallée est beaucoup mieux servie, et capte quotidiennement les programmes de cette radio, alors qu'il y a quelques mois, Radio Soummam n'était captée qu'à 25 km à la ronde. L'équipement de la station en matériel plus performant n'a pas résolu tous les problèmes. Une phonothèque vient d'être installée et l'enrichissement de cette dernière ne s'est fait que grâce à des dons particuliers de certains auditeurs, soucieux d'améliorer la qualité des programmes musicaux. Pour reprendre l'expression d'un collègue, nous dirons qu'une radio sans phonothèque est comparable à un être sans oxygène. Radio Soummam est passée par cet étouffement. L'insuffisance des bandes sonores n'était pas pour arranger les choses. L'inexistence d'une phonothèque durant plusieurs années a révélé une négligence de taille des gestionnaires. Pour remédier à cette lacune, un appel a été lancé à travers les ondes. La réponse ne s'est pas fait attendre de la part des citoyens et des commerçants de la région...C'est ainsi que la phonothèque de la radio a pu voir le jour sous la houlette de Mme Imloul, qui s'occupe du classement des oeuvres par bandes, cassettes ou CD, en attendant de passer à un classement thématique. Cela dans l'attente d'une éventuelle informatisation de la station, avec le logiciel requis et une carte son, qui facilitera les recherches et l'archivage de toutes les oeuvres.... «Nous recevons des bandes sonores aussi des stations d'Alger...et quelques vendeurs de cassettes dans la région nous proposent de temps à autre les nouveaux tubes. Cependant, nos ressources en matière musicale demeurent maigres... il faut savoir répondre à tous les goûts.» Huit heures d'émission par jour ne suffisent pas aussi à répondre à toutes les sollicitations, bien qu'un programme riche et serré soit quotidiennement proposé...La solution? Le passage à 12 heures, une tranche horaire indispensable à cette radio qui, outre les multiples émissions qu'elle propose, demeure la seule à se baser sur un jumelage avec la Chaîne II pour les flashs d'information et le journal. Ce qui permet aux auditeurs d'avoir accès à l'information locale, nationale et internationale en même temps. Ce que d'autres radios locales sur le territoire national n'adoptent pas. Une exclusivité pour Radio Soummam? Nous pouvons le dire, si l'on juge les efforts fournis par la rédaction de cette station pour permettre à l'auditeur d'avoir accès à l'information intégrale... Pour ce faire, des équipes sillonnent la région à la quête de l'information là où elle se trouve. Le mouvement citoyen, les conclaves, les débats politiques...rien n'a été omis. «Ce qui fait plaisir nous dira un journaliste, c'est que nous sommes aidés dans notre mission par le simple citoyen, l'accès à l'information nous est ainsi facilité, ce qui nous fait croire que la rupture de 2001 n'est plus qu'un mauvais souvenir». Radio Soummam dispose de deux studios. Un pour le direct et un autre pour les productions et les enregistrements. L'effectif maintient la barre pendant les 8 heures de diffusion journalière. En fait, sur le plan technique, la radio n'a pas vraiment évolué. Sur le plan humain aussi, puisque avec l'enrichissement des programmes, l'équipe permanente, celle recrutée en 1996 au lancement de la station, s'est avérée insuffisante d'où le recours au personnel temporaire. Ce dernier payé au cachet, dépasse aujourd'hui le nombre des permanents. Qu'en sera-t-il si la diffusion doit passer à 12 heures? «Nous serions dans l'obligation de procéder à des recrutements», nous dira le premier responsable de la radio. La langue utilisée actuellement à travers les ondes de Radio Soummam est le tamazight et ses dérivés. Un effort consenti après moult aléas, ce qui n'a pas empêché de préserver l'accent local. La région étant cosmopolite, il suffisait de savoir répondre à l'attente du citoyen. Pour cela, le domaine musical demeure très varié. Des chansons de tout bord et en toutes langues sont demandées, proposées et transmises sans aucune appréhension sur les ondes... Il est 17 heures, c'est la fin des programmes. Le générique est lancé. Un autre changement, aujourd'hui c'est la musique de Tella de Djamal Allam qui est diffusée à l'ouverture et à la fin de la diffusion... Une autre nouveauté, qui, depuis une année, permet aux auditeurs de se retrouver sur les ondes de Radio Soummam.