Plusieurs ONG demandent au pouvoir algérien de cesser toute atteinte aux droits de l'homme. Les violations répétitives des droits de l'homme par le pouvoir algérien font réagir les ONG internationales.Ainsi, la Fondation internationale pour la protection des défenseurs des droits humains, Front Line Defenders (FLD), a appelé, avant-hier, les autorités algériennes à «abandonner immédiatement et sans condition» toutes les accusations portées à l'encontre des quatre militants poursuivis pour «incitation à un attroupement non armé». Yacine Zaïd (Laddh), Abdou Bendjoudi (Mjic), Lakhdar Bouzini (Snapap) et Othmane Aouameur (Rdld) sont poursuivis pour avoir tenté d'organiser un rassemblement de soutien à Abdelkader Kherba, un autre militant des droits de l'homme. Le procès de ces quatre militants prévu le 19 juin dernier au tribunal de Bab El Oued (Alger) a été reporté au 27 septembre prochain. Le FLD considère que leur procès est «motivé par leur travail pacifique en faveur des droits humains et plus particulièrement le soutien exprimé à leur collègue défenseur des droits humains, Abdelkader Kherba». Par conséquent, cette organisation a appelé les autorités algériennes à «cesser immédiatement la campagne de harcèlement judiciaire et d'intimidation à l'encontre de ces défenseurs et d'autres défenseurs des droits humains en Algérie, et garantir la poursuite de leur travail légitime en faveur des droits de l'homme». Le FLD demande aussi de garantir en toute circonstance que tous les défenseurs des droits de l'homme en Algérie puissent continuer leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans restriction et sans crainte de représailles, y compris le harcèlement judiciaire. Avant cette organisation, qui possède un statut de partenariat avec le Conseil de l'Europe, fondée en 2001 à Dublin, en Irlande, d'autres ONG ont condamné d'autres cas de violation des droits de l'homme, notamment celui de l'arrestation à Relizane et le placement en détention provisoire de Mohamed Smaïn. Dans un communiqué daté du 20 juin dernier, le Collectif des familles de disparus en Algérie (Cfda), la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (Fidh) et de l'Organisation mondiale contre la torture (Omct) ainsi que le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (Remdh) ont demandé aux autorités algériennes de libérer immédiatement ce militant des droits de l'homme qui avait révélé l'existence d'un charnier à Relizane. «Le harcèlement dont est victime Mohamed Smaïn est symptomatique du climat d'impunité qui prévaut en Algérie. Les activités de Mohamed Smaïn à Oran et Relizane en faveur des familles de disparus et son action pour que la vérité soit faite sur les violations perpétrées en Algérie, particulièrement pendant le conflit civil qui a ravagé le pays dans les années 1990, lui valent d'être la cible des autorités», écrivent les ONG. Ces organisations demandent de «mettre un terme à toute forme de harcèlement à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme, afin qu'ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l'homme librement».