Les activités organiques des partis politiques durant ce mois sacré peuvent être comptées sur les doigts d'une seule main. Depuis le début du mois de Ramadhan, les activités des partis politiques sont réduites comme une peau de chagrin. Il y a peu de partis qui ont jugé utile de profiter de ce mois pour meubler leur agenda. Mais le grand absent, c'est le FLN qui s'est effacé carrément de la scène, laissant la voie libre aux redresseurs qui organisent des rencontres dans certaines wilayas du pays en vue de destituer le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et lui barrer la route vers le Palais d'El Mouradia. Le poids de la crise qui secoue ce parti pèse lourd sur son agenda, lui qui est habitué aux rencontres nocturnes pendant le mois sacré. Son frère ennemi, le RND, s'est limité à quelques activités organiques qui s'inscrivent dans le cadre de la préparation des élections locales. Le huitième jour du Ramadhan qui coïncidait avec le 28 juillet dernier, le conseil de la wilaya d'Alger du RND a tenu les travaux de sa session ordinaire. D'autres sessions ordinaires des conseils de wilaya seront organisées et dédiées à la présentation des résultats de la dernière session du conseil national en prévision des prochaines échéances. L'autre parti qui a tenu une activité organique durant ces 10 premiers jours du Ramadhan est le MSP qui a réuni, ce 27 juillet, son conseil consultatif. Le MSP aurait pu faire l'économie de cette activité n'était la crise qui secoue le parti, suite à la démission du député Amar Ghoul. Pour sa part, le Parti des travailleurs a réuni en session ordinaire le bureau politique de son parti où sa secrétaire générale Louisa Hanoune a annoncé que l'université d'été du parti se tiendra du 3 au 5 août prochain à Blida et qu'elle portera, entre autres, sur le bilan de 50 ans d'indépendance et les perspectives d'avenir. De son côté, le FFS a organisé, il y a quatre jours, le congrès de la section communale de Draâ Ben Khedda dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le premier secrétaire national du parti, Ali Laskri, a mis à profit cette rencontre pour régler ses comptes avec les contestataires de la ligne politique du parti. Et si les activités organiques se comptent sur les doigts d'une seule main, pour les rencontres thématiques et instructives, il serait vain d'en parler, car elles se font de plus en plus rares Et c'est le RCD qui, encore une fois, fait l'exception en organisant des débats sur les questions politiques de grandes importances, alors que les autres partis sont pris dans des conflits internes d'intérêts. Dans la soirée d'aujourd'hui d'ailleurs, le bureau régional d'Alger de ce parti tiendra au sein de son siège à Didouche Mourad une conférence-débat sur la régionalisation et le projet de société du parti, à savoir l'Etat unitaire régionalisé. La conférence sur ce thème qui prend de plus en plus d'ampleur dans la société sera animée par le secrétaire national chargé à la communication, Hakim Saheb. La semaine dernière, une autre conférence-débat sur la nouvelle loi électorale a été organisée au siège du bureau régional. Le président de ce bureau, Dahmane Laker, un jeune dynamique d'à peine 30 ans, nous informe que plusieurs autres activités qui «rompent avec l'esprit opportuniste» seront organisées durant le reste des soirées de ce mois de Ramadhan.