L'euro poursuivait sa baisse lundi au cours des échanges asiatiques en raison d'inquiétudes persistantes liées à la crise de la dette en zone euro, et à des doutes sur la capacité de la Grèce à remplir ses engagements vis-à-vis de ses créanciers. La devise européenne valait 1,2504 dollar lundi matin contre 1,2512 vendredi soir. Elle progressait très légèrement face au yen, à 98,45 yens contre 98,43 yens. Le dollar s'échangeait également en légère hausse face à la devise nippone, à 78,73 yens contre 78,67 la veille. Les incertitudes croissantes sur la situation de la Grèce continuaient à peser lundi sur la monnaie européenne. Après sa rencontre vendredi avec le Premier ministre grec Anthonis Samaras, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé que les partenaires d'Athènes au sein de la zone euro attendraient le rapport de la troïka de ses créanciers publics avant toute révision des exigences imposées à la Grèce. Elle a aussi prévenu que "chaque jour" comptait pour la mise en place des mesures d'austérité promises par la Grèce. Vendredi, le marché avait spéculé sur l'éventualité de la relance, par la BCE, d'un programme d'achat d'obligations, afin d'imposer une limite aux taux d'emprunt des pays fragiles de la zone euro, comme l'Espagne ou l'Italie, dont les taux ont une nouvelle fois grimpé en fin de semaine. La BCE a toutefois déjà prévenu que toute aide serait conditionnée à une demande formelle de la part des pays concernés. Mais lundi, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, s'est montré critique envers cette option d'un rachat d'obligations publiques par la BCE, assimilable selon lui à un "financement des Etats par la planche à billets". De son côté la livre britannique progressait face à l'euro, à 0,7909 pence pour un euro, et se renforçait face au billet vert, à 1,5809 dollar. La devise helvétique s'échangeait à 1,2010 franc suisse pour un euro, et à 0,9604 franc suisse pour un dollar.