Comme il fallait encore s'y attendre, le feuilleton du Mouloudia d'Alger est loin de connaître son épilogue, le coordinateur de la section football ne reconnaît pas Amar Brahmia comme nouveau président du CSA/ MCA. Apparemment, nous sommes même tentés de dire aujourd'hui que désormais Ghrib ne reconnaît personne. «J'y suis, et j'y reste!», semble avoir clairement laissé entendre autour de lui Omar Ghrib, d'autant plus que ce dernier met même au défi Amar Brahmia qu'il est réellement aujourd'hui le nouveau président du CSA. La guerre des mots est donc réellement déclarée entre deux hommes issus en réalité de deux mondes tout à fait différents. D'ailleurs, en déclarant publiquement que l'ère de la «Ch'kara», des matchs arrangés, et aussi celle des arbitres corrompus, Amar Brahmia a visiblement mis le doigt en plein dans le mille, pour notamment se faire déjà beaucoup d'ennemis d'entrée, à leur tête Omar Ghrib. Ghrib qui était au départ qu'un simple inconnu, parmi tant d'autres dirigeants qui sont devenus légion dans beaucoup de clubs de football, a finalement réussi à occuper une place de choix au sein du Mouloudia. Il serait visiblement devenu incontournable actuellement, surtout qu'il a toujours réussi pour l'instant, à avoir le dernier mot contre ses nombreux détracteurs, et ils sont vraiment légion aujourd'hui. Fort du soutien que lui apporte la plupart des joueurs qu'il a réussi, soit de garder, soit de recruter au cours de l'intersaison en cours, Omar Ghrib est devenu le principal interlocuteur au sein du Doyen. Il est vrai que Ghrib a eu le mérite de payer rubis sur ongles tous les joueurs. Mais il s'est visiblement encore endetté jusqu'au coup. Il est vrai aussi que lorsqu'on voue une passion sans limite pour un club comme le Mouloudia, on est souvent tentés de vendre sa chemise, ou même d'hypothéquer ses propres biens, comme l'ont fait par le passé tant de dirigeants. Toutefois, aujourd'hui le MCA ne peut du tout se permettre d'être géré éternellement, comme il fonctionne actuellement. Son organisation interne actuelle est devenue complètement obsolète, et ne réponds surtout pas aux exigences d'un véritable club qui vient d'emboiter le pas dans l'ère du professionnalisme. Il va vraiment falloir que Ghrib fasse de bon sens, non pas en défiant sans cesse tout le monde, mais de composer de manière très réfléchie avec toutes les parties réellement capable de redonner un véritable élan au Doyen. Un tel constat de notre part, émane tout simplement d'une situation devenue lamentable au fil du temps, et qui ne peut plus durer éternellement. Beaucoup de gens, et pas seulement Amar Brahmia, pensent et déclarent aujourd'hui à haute voix que notre football est désormais sérieusement gangréné de partout. Tout ou presque continue de fonctionner dans le monde de l'informel, notamment quand il s'agit de parler argent, ou de prouver sa véritable provenance. Les mécènes et les bons samaritains qui se sont faits un nom, grâce au football, ne peuvent plus désormais avoir pignon sur rue. Quand Omar Ghrib met au défi Brahmia, et même l'actuel ministre de l'Energie et des Mines, premier tuteur de Sonatrach, Ghrib complique davantage la situation du Mouloudia, au lieu de la faciliter. L'actuel coordinateur de la section football du MCA, a réussi l'importante mission de constituer un effectif composé de joueurs capables de permettre au Doyen de jouer les premiers rôles en championnat. Mais rien ne dit aussi que le MCA, version 2012-2013, répondra aux attentes de ses milliers d'inconditionnels. Il faut donc savoir faire en ce moment la part des choses, car le MCA n'est pas, et ne sera jamais n'importe quel club. L'avenir du Mouloudia est désormais réellement en jeu, et ce n'est certainement pas un pur hasard, ni un simple caprice, que la Sonatrach souhaite reprendre les choses en main. Mais il est surtout devenu vital pour le Mouloudia, et même pour l'ensemble des autres ténors du championnat, d'en finir une fois pour toute avec une ère complètement révolue, et qui va certainement laisser inexorablement sur le carreau beaucoup de dirigeants.