Un colloque sur la Révolution sera dédié à Assia Djebar «3000 livres en 2002 à 300 cette année ont fait l'objet d'une certaine réserve» a annoncé Yasser Gana chargé de l'édition au sein du ministère de la Culture, à propos des livres indésirables ou censurés au niveau du salon. M.Gana est catégorique: «Ces interdictions ne sont pas l'apanage seule du ministère de la Culture mais tout un comité de control composé aussi des ministères des Affaires religieuses et celui de la Défense, ainsi que de la Gendarmerie nationale notamment et ont trait aux livres qui font l'apologie du terrorisme, à la falsification de l'histoire, à l'atteinte de la sûreté de l'Etat ou encore au non respect du Coran». Aussi «Si le Sila revient cette année à la Safex, c'est dû essentiellement, la disponibilité de parking de voitures et à l'installation du tramway», dira Hamidou Messaoudi, nouveau commissaire du Sila et DG de l'Enag, hier matin lors de d'un point de presse animé à la Bibliothèque nationale. Dédié à feu Abdou B, l'édition de cette année aura comme participants 41 pays contre 32 l'année dernière et 630 maisons d'éditions entre arabes et étrangers dispachées sur une superficie de 14.000 m2. Une édition placée sous le slogan «Mon livre ma liberté»..«Car parfois l'impact de la plume peut être plus fort que le fusil», a-t-il souligné tout en estimant que ce qui se passe en Syrie ne peut influer sur la tenue du Sila, autrement la nature ou obédience politique de telle ou telle maison syrienne (au nombre de 48) qu'elle soit pro-régime ou proche des rebelles n'est pas une chose importante à ses yeux. Un peu bizarre comme réponse compte tenu du slogan du Salon. «Ce qui se passe en Syrie ne nous ne concerne pas. On a répondu favorablement à toutes les maisons d'éditions qui nous ont sollicités» a-t-il déclaré... M.Messaoudi dira que le Sila fournira toutes les commodités nécessaires pour le confort des participants et que toutes les conditions ont été réunies pour ce faire. «Les contraintes qu'on avait avant ont été levées», dira pour sa part M. Hadj Nacer, directeur du livre et la lecture publique au ministère de la Culture. Le commissaire souhaite que les éditeurs revoient les prix du livre au profit du lecteur souhaitant qu'ils aient une petite marge de bénéfice avec un maximum de ventes au lieu d'une grande marge avec peu de livres vendus. Il reconnaîtra par ailleurs que le Salon du livre est aussi une affaire commerciale tant qu'il existe des vendeurs et des acheteurs, sans pour autant en avoir honte car telle est la réalité. Notons que le choix des maisons d'éditions égyptiennes à participer au Sila est revenu, a-t-il fait remarquer, à l'Union des éditeurs arabes qui ont sélectionné 108 sur plus de 200 demande en provenance d'Egypte. Le hic a-t-il souligné est que tous les éditeurs algériens au nombre de 250 veulent être placés au niveau du pavillon central qui fait 8000 m2 ce qui est logiquement impossible. Enfin outre la projection de nombreux films algériens et étrangers à la Cinématique algérienne liés à la guerre d' Algérie et adaptés d'un roman, un colloque de deux jours (28 et 29 septembre) organisé par le CNPRH se tiendra à l'hôtel Hilton et sera dédié à Assia Djebar qui a «tôt écrit sur la guerre d Algérie», a relevé M.Slimane Hachi. La célébration des 50 ans de l'anniversaire de l'Algérie étant au centre de plusieurs débats et conférences cette année. C'est l'Algérie qui est mise à l'honneur à cette occasion. Enfin, le stand Esprit Panaf revient encore avec plusieurs auteurs et professionnels du secteurs de l'édition du continent et comprendra outre des conférences, un forum et deux expos de peinture dont une sur le manuscrit et une autre de la fameuse Valentina. De nombreux hommages seront rendus dont un à Abdelhamid Benhadouga, Rachid Boudjedra, Yasmina Khadra et autres. De nombreux invités prestigieux attendent d'aller à la rencontre du public. Rendez-vous pris pour le 20 prochain. Que la fête du livre commence!