«Ce programme sera relancé dans le cadre de la nouvelle vision du secteur de l'habitat pour cerner la demande nationale en la matière», a affirmé M.Tebboune dans son intervention lors de la rencontre regroupant le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, avec les walis du Centre, des Hauts-Plateaux et du Sud du pays. «Dans ma tête, c'est officiel. Le programme est déjà reconduit», a-t-il dit à des journalistes en marge de la rencontre sans, toutefois, s'exprimer sur l'échéance et la consistance de ce programme mis en place pour la première fois en 2001 avant d'être gelé quatre ans plus tard. Pour sa part, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, a insisté hier à Alger qu'il y a «une urgence majeure pour que l'autorité de l'Etat revienne à la ville afin de reprendre tous les espaces squattés de manière illégale». Dans son intervention à la même occasion, M.Benyounès a qualifié de «catastrophique» le phénomène des constructions anarchiques sur les terrasses des immeubles. Le ministre a mis en avant le problème des trottoirs squattés pour des raisons commerciales ou encore le phénomène des parkings sauvages érigés par les jeunes. Il a estimé, à cet égard, que ces problèmes constituent un «danger réel» pour l'urbanisme et la sécurité des citoyens. «Il faut une gestion pérenne de la ville impliquant la société civile», a-t-il insisté. De son côté, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué que la réhabilitation des marchés de proximité et une meilleure organisation des marchés hebdomadaires figurent parmi les mesures envisagées par le ministère. Ces nouvelles mesures portent sur «la nécessité de réhabiliter les marchés hebdomadaires, d'intégrer dans les programmes futurs de logements la réalisation de marchés de proximité et de veiller au respect du nombre des manifestations économiques et commerciales autorisées au niveau des communes», a souligné M.Benbada. Selon le ministre, la mise en oeuvre d'un programme d'urbanisme commercial en harmonie avec le schéma national d'aménagement du territoire et dans le cadre des instruments locaux d'urbanisme est «plus qu'une nécessité». Il a mis l'accent également sur la réalisation d'infrastructures commerciales, de dimension nationale et régionale répondant aux normes internationales et sur l'importance de veiller au respect des règles de salubrité au niveau des espaces commerciaux, et a plaidé pour le renforcement des bureaux d'hygiène communaux.