Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a réitéré samedi à New York que l'Algérie oeuvrait à une «solution pacifique et durable » au Mali en proie à une crise politique, sécuritaire et humanitaire. Intervenant au débat général de la 67ème Assemblée générale de l'ONU, M. Medelci a rappelé que les pays de la région du Sahel font face à des risques et menaces qu'attestent un regain du terrorisme dans ses manifestations les plus violentes et ses interconnections avec les fléaux du crime organisé, du trafic de drogues et d'armes. C'est dans ce contexte, a-t-il expliqué, que s'inscrit la situation complexe du Mali, dont la crise menace sérieusement la sécurité des pays du Sahel alors que ses racines plongent dans les affres du sous-développement. Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a soutenu qu'en concertation avec l'Union africaine, la CEDEAO et les autres acteurs régionaux concernés, « l'Algérie oeuvre dans le cadre opérationnel convenu par les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie), à une solution pacifique et durable de cette crise ». S'exprimant sur la situation régionale en général, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que l'Algérie apporte sa contribution au processus démocratique, à l'Etat de droit et au développement, ajoutant que la promotion notamment de la sécurité alimentaire, des infrastructures routières et de l'énergie sont autant de domaines de coopération avec les pays du Maghreb et du Sahel en particulier. L'Algérie, a-t-il poursuivi, salue les récents changements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient voulus par les peuples en quête de démocratie. Attachée à l'autodétermination des peuples et au respect mutuel entre les nations, a ajouté M. Medelci, l'Algérie condamne toute violence et répression d'où qu'elles viennent et continue de croire que le dialogue et la négociation demeurent des moyens privilégiés pour le règlement des différends. M. Medelci a réitéré, à cet égard, que l'Algérie plaide pour que « le peuple du Sahara occidental exerce son droit à l'autodétermination ». «Nous exhortons le Maroc et le Front Polisario à s'engager, de bonne foi, dans des pourparlers formels, sous l'égide des Nations unies, afin de parvenir à une solution juste et durable, répondant aux normes de la légalité internationale », a-t-il insisté. Lors de son intervention, M. Medelci a, également, évoqué la situation en Syrie en soulignant que l'Algérie, qui fait partie du comité de la Ligue arabe chargé du suivi de la crise syrienne, a soutenu M. Kofi Annan, envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe sur la Syrie, et fera de même avec son successeur, M. Lakhdar Brahimi, en appuyant sa mission visant une « issue pacifique et rapide ».