La police de proximité fait ses preuves au quotidien La conduite adoptée par les forces antiémeute, lors des événements survenus au premier semestre 2011, a laissé une bonne impression aussi bien chez les partis politiques que chez le citoyen lambda. Alger abrite aujourd'hui et demain, la 36e édition du Congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes. La lutte antiterroriste, le crime organisé et la gestion des foules, dans une conjoncture post-printemps arabe, le trafic illicite des stupéfiants, le trafic d'armes, l'immigration clandestine et le terrorisme seront au programme de la rencontre. Forte de par son expérience dans la lutte antiterroriste et le maintien de l'ordre public, la police algérienne, citée en exemple par les organisations et ONG internationales, ne manquera pas d'exposer sa philosophie en matière de sécurité publique. La conduite adoptée par les forces antiémeute, lors des événements survenus au premier semestre 2011, a laissé une bonne impression, aussi bien chez les partis politiques, que chez le citoyen lambda. Des milliers de manifestations se sont déroulées à Alger où à l'intérieur du pays, durant ces deux dernières années, sans qu'une goutte de sang ne soit versée. Dans la plupart des mouvements de protestation, la police s'est même interdite l'usage des grenades lacrymogènes, se contentant de la «gestion démocratique des foules». Le dialogue direct avec les initiateurs des sit-in, marches et rassemblements, fut la meilleure méthode pour les hommes de Abdelghani Hamel. Il est clair que cette entente a trouvé son terreau dans la conscience et la maturité politiques de la société civile. Ce qui a favorisé cette «complicité» entre les services de sécurité et la rue. Pour cause, combien de policiers ont été blessés lors d'émeutes, sans que cela ne constitue un argument pour s'acharner contre leurs concitoyens, étant eux-mêmes des citoyens à part entière. Sur un autre plan, la police algérienne, habituée à des situations d'extrême tension, notamment lors de la tragédie nationale, a acquis une longue expérience. A note que la méthode de la police algérienne pour contenir les mouvements de protestation a été à maintes fois rappelée par le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn). Elle consiste en des prédispositions et une aptitude dans le domaine de la persuasion, de la pédagogie, de la psychologie, beaucoup de sang-froid, un esprit de sacrifice et une maîtrise de soi, ce qui n'est pas chose aisée. D'autre part, lors de ce même congrès, le rôle de la police algérienne au sein de l'organisation des polices arabes, sa contribution à la formation d'officiers en provenance de plusieurs pays arabes et africains seront évoqués. Les participants conviendront de la nécessité d'unifier les efforts au niveau régional et international, de manière à garantir la sécurité des Etats arabes, ainsi que l'équilibre de leurs sociétés respectives. De ce fait, plusieurs entretiens et conférences traceront l'emploi du temps des participants. On retient, notamment une conférence portant sur le thème de «La coopération sécuritaire entre les pays arabes» et une autre sur «Le rôle, les missions et l'évolution de la police algérienne». Rappelons que le premier jalon de la coopération policière arabe date de 1972 consécutivement à la tenue du 1er Congrès des directeurs généraux de police et de sécurité arabes à El Aïn (Emirats arabes unis). Lors de la dernière édition qui a eu lieu à Beyrouth (Liban), le général-major Abdelghani Hamel a présenté l'expérience de la police algérienne dans le développement et la modernisation du secteur à travers la promotion des principes des droits de l'homme, la formation et la prise en charge de l'aspect socioprofessionnel, sanitaire et psychologique des personnels. Le programme prévoit également la tenue de réunions des chefs d'organes sécuritaires, entre autres, ceux de la police judiciaire, de la police des frontières, de la police de la circulation routière et par la suite des chefs d'organes de l'information sécuritaire et de ceux de lutte contre le terrorisme, en sus des autres secteurs. Des portes ouvertes, organisées sous forme de musée au public sont programmées au niveau du Palais de la culture avec la participation de toutes les directions et les services centraux de la Sûreté nationale. Des documentaires sur le travail de terrain de la Police algérienne seront également gravés sur des CD et distribués aux participants lors de ce 36e Congrès.