«Le 1er Yennayer, célébré un peu partout sur le territoire national, constitue un repère incontournable de l'histoire algérienne», a affirmé Saïd Zamouche. Yennayer sera, dans sa splendeur, célébré publiquement et comme à l'accoutumée, dans la capitale de l'Ouest, Oran. L'Association Numidya d'Oran en est l'instigatrice en concoctant un programme assez large. La finalité est de mettre en valeur les traditions culturelles ancestrales tout en poussant les choses de l'avant, afin que l'Etat puisse instaurer le 1er Yennayer en tant que journée nationale fériée. Dans la conférence de presse qu'il a animée, le président de l'association, Saïd Zamouche, a été explicite en déclarant dès l'entame de son discours que «l'objectif principal recherché est de transformer le 1er Yennaer, qui coïncide annuellement avec le 12 janvier, en une journée chômée et payée». Plus que convaincu dans les démarches de l'association qu'il préside, Saïd Zamouche a ajouté que «le 1er Yennayer, célébré un peu partout sur le territoire national, constitue un repère incontournable de l'histoire algérienne». Dans une déclaration remise à notre rédaction, l'Association Numidya souligne que «Yennayer est célébré depuis la nuit des temps en l'Afrique du Nord, c'est probablement l'une des plus anciennes fêtes africaines». Et d'ajouter que «Yennayer est partagé par tous les peuples de ces contrées, ce qui fait de cette date un véritable lien et un événement unissant les Berbères qu'ils soient restés berbérophones ou devenus arabophones». Aux fins de réitérer le vrai sens de l'événement du 1er Yennayer, Numidya, par le biais de sa déclaration, souligne que «cette communion qui transcende tous les clivages et toutes les divisions aurait dû attirer l'attention des autorités: Yennayer est une vraie fête de solidarité, de fertilité, de l'abondance et de l'union entre les peuples de la région». Yennayer constitue donc le ciment des peuples. «Son institution comme fête nationale (et même supranationale ou africaine) et journée chômée et payée va donc de soi» lit-on dans le même document ajoutant qu'«il est temps que le pouvoir politique prenne ses responsabilités dans cette entreprise qui ne peut que l'honorer et dont les retombées ne sont pas négligeables». L'événement est devenu un carrefour incontournable dans la vie sociale et culturelle de la wilaya d'Oran qui abrite, à chaque rendez-vous de Yennayer, plusieurs activités concoctées par l'Association Numidya. Cette année, plus d'une vingtaine de wilayas du pays, représentées par plus de 150 participants, prennent part à la rencontre d'Oran dédiée à trois figures emblématiques qui ont marqué l'histoire de l'Association Numidya, Rachid Benali, Messaoud Benmrah et Djafar Rabahi. Deux infrastructures sont, à cet effet, mobilisées, la Médiathèque et le Conservatoire d'Oran. Le premier établissement abrite, pendant prés d'une semaine, la géante exposition et les conférences, alors que le Conservatoire est mobilisé à l'effet de domicilier le reste des activités culturelles comme le théâtre et les soirées de poésie. La clôture sera l'annuelle festivité proposée aux fins gourmets des plats traditionnels, le couscous et le poulet traditionnels.