Mme Barki et M.Djezaïri lors de la conférence de presse Le document traduit les grandes avancées enregistrées par l'Algérie depuis son indépendance avec un net recul du taux d'analphabétisme à moins de 18% à la fin de l'année scolaire 2012/2013, contre 22% en 2008. Recenser fidèlement le nombre d'Algérien(nes) ne sachant ni lire ni écrire serait une tache ambitieuse et difficile, font savoir les acteurs sur le terrain. Néanmoins, les dernières statistiques font part de six millions d'analphabètes en Algérie. Les efforts en matière de collecte de données à ce propos restent épars. L'Association algérienne de lutte contre l'analphabétisme Iqraa, par la voix de sa directrice, Mme Aicha Barki, reconnaît cette vérité. Mme Barki qui, rappelons-le est nouvelle sénatrice du tiers présidentiel, a organisé hier une conférence de presse, à l'occasion de la Journée arabe de l'alphabétisation, à la faveur de laquelle elle a présenté les résultats finaux de l'étude réalisée par le Ceneap sous le thème «Cinquante ans de lutte contre l'analphabétisme». Ce document est désormais une référence pour tous ceux qui veulent cerner ce sujet, a pour sa part signalé M.Tahar Hocine, directeur des études au Ceneap. L'exposé de ce travail méritoire a été chapeauté par l'opérateur de téléphonie mobile, Nedjma, qui a totalement financé ce travail relatif à «L'expérience algérienne en matière de lutte contre l'analphabétisme après cinquante ans d'indépendance». A l'occasion de cet événement qui a été abrité par le Palais de la culture de Kouba, à Alger, Mme Barki a déclaré: «Je tiens à remercier Nedjma pour le soutien indéfectible qu'elle manifeste à l'égard de notre association à travers les actions qu'elle mène pour la lutte contre ce fléau qu'est l'analphabétisme. La finalisation de cette étude est le fruit d'un solide partenariat qui nous lie à l'entreprise Nedjma et qui confirme sa position d'entreprise citoyenne». Pour sa part, le directeur général de Nedjma, M.Joseph Ged, qui était représenté à cette cérémonie, par le directeur-adjoint des relations publiques et médias de Nedjma, M.Ramdane Djezaïri, a notamment affirmé: «Je salue le dévouement et l'abnégation sans faille des volontaires et des cadres de l'association Iqraa, à leur tête Mme Aïcha Barki. Une implication qui mérite tous nos encouragements et notre soutien au regard de leurs retombées positives sur la société. Cette étude met en exergue les efforts consentis aussi bien par l'Etat que par l'association Iqraa dans la lutte contre l'analphabétisme durant les cinquante ans d'indépendance». L'étude en question est publiée dans les deux langues (arabe et français) et fait ressortir que le phénomène de l'analphabétisme en Algérie a été aggravé, voire engendré par le colonialisme, dès 1830. Elle démontre que la société algérienne était armée contre l'ignorance du fait de l'existence d'une société civile jusque dans les villages les plus reculés du territoire. Associations caritatives, écoles coraniques et plus de 30.000 zaouïas veillaient à assurer une éducation dès le plus jeune age et le nombre de lettrés était quasiment égal à celui dont disposait la France, à l'époque. Le taux d'analphabétisme était seulement de 14% en 1830 contre 94% en 1948 par exemple! Ainsi, le rapport du Ceneap livre de précieuses données en la matière de 1830 à 2012. Il ne manque pas de faire également des projections sur 2018. Il traduit les grandes avancées enregistrées par l'Algérie depuis son indépendance avec un net recul du taux d'analphabétisme à moins de 18% à la fin de l'année scolaire 2012/2013, contre 22% en 2008. L'association Iqraa, à l'instar d'autres organisations de même vocation misent énormément sur la nouvelle loi sur les associations et ce afin d'arracher un statut d'utilité publique qui leur permettrait de bénéficier du financement de l'Etat.