L'objectif de l'opération menée dans le nord du Mali par les armées malienne et française est de « chasser » les jihadistes, a déclaré lundi le ministre malien des Affaires étrangères, Tieman Hubert Coulibaly, sur la chaîne française d'information continue BFMTV. « Bien entendu il ne s'agit pas pour nous de les faire reculer simplement, il faut les chasser », a déclaré M. Coulibaly, qui a rencontré lundi à Paris son homologue français Laurent Fabius et qui devait voir en soirée la communauté malienne à Paris. « Nous ne pouvons pas aujourd'hui, avec tout ce qui s'est passé, permettre un autre temps mort pour que ces forces puissent se réorganiser », a-t-il précisé, rappelant que « Laurent Fabius situe l'action de la France dans le cadre de la résolution 2085 des Nations unies ».
« Certains sont déjà en route", a assuré le ministre malien au sujet des soldats des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDAO) qui ont annoncé l'envoi de troupes au Mali (Sénégal, Burkina Faso, Niger, Bénin...) au sein de la Mission internationale de soutien (MISMA) prévue par la résolution 2085. « Nous allons organiser très bientôt, j'espère à Addis Abeba, la conférence des donateurs pour que nous puissions structurer tout l'apport international pour aider le Mali », a aussi indiqué le ministre malien. Le ministre malien a par ailleurs déclaré « réserver » sa réponse sur la proposition lundi des rebelles touareg du MNLA d'"aider" sur le terrain la France au Mali. Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) revendiquent l'autodétermination dans l'Azawad (nord du Mali), un immense territoire aride comprenant les trois régions administratives de Kidal, Tombouctou et Gao. Le MNLA avait lancé en janvier 2012 une offensive dans le nord du Mali, avant d'en être évincé peu après par les groupes islamistes armés. Très affaibli, il s'était engagé en décembre 2012 à cesser les hostilités et à négocier avec Bamako.