Le ministre du Commerce Mustapha Benbada a procédé, hier au lancement de la formation d'une promotion d'une vingtaine de cadres formateurs spécialisés dans les techniques des exportations. La cérémonie s'est déroulée au siège de l'Ecole supérieure des affaires et de l'administration (Esaa) à la Safex, à Alger. «L'objectif du programme de formation des spécialistes dans le domaine des exportations, vise en fait, à relever le défi de diversification de production de l'économie nationale, hors hydrocarbures, afin de permettre au potentiel productif existant, d'augmenter le volume des exportations vers le marché mondial de manière régulière», a indiqué M.Benbada. Enregistrant un taux de 6% des exportations hors hydrocarbures en 2012, certains opérateurs relèvent, cependant les lenteurs bancaires qui reste suspendues telle l'épée de Damoclès au-dessus des têtes des exportateurs nationaux, dont un nombre indéterminé a abandonné les exportations pour se consacrer à d'autres activités. Le règlement bancaire est vivement critiqué par les opérateurs engagés dans le secteur des exportations et ce, en plus de l'absence d'une vision claire dans la politique de l'Etat qui va dans le sens du développement des exportations des produits hors hydrocarbures. «L'Algérie perd beaucoup plus qu'elle ne gagne dans ses différents accords d'association avec d'autres organismes étrangers du marché international», a relevé, Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal) en marge de la rencontre. Très au fait des coulisses et de l'environnement du marché des exportations, M.Nasri n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur l'environnement bancaire qui bloque les opérateurs. «Souvent on nous suspecte comme des gens de mauvaises intention, au point où des opérateurs sont traduits devant la justice», déplore M. Nasri. Par ailleurs, les pouvoirs publics ont décidé d'élargir le bénéfice des ressources du Fspe (Fonds spécial pour les exportations) à l'amélioration du savoir-faire des chefs d'entreprises et les cadres intéressés par les exportations en leur concoctant un programme de formation aux métiers de l'exportation, dont la subvention est fixée à hauteur de 80%.