Le d�veloppement des exportations hors hydrocarbures n�cessite une d�marche offensive � l�international, les op�rateurs �conomiques et les pouvoirs publics semblant toutefois se renvoyer la balle � ce sujet. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le d�bat sur le d�veloppement des exportations hors hydrocarbures, qui a oppos� hier, au si�ge de l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires (ESAA), par m�dias interpos�s, le ministre du Commerce et le pr�sident de l�Association nationale des exportateurs alg�riens (ANEXAL), a mis en avant. H�te de repr�sentants des Chambres de commerce et d�industrie nationales et locales et de cadres formateurs alg�riens et �trangers, Mustapha Benbada, qui avait lanc� un programme de formation aux m�tiers de l�exportation, a estim� que �la survie des entreprises d�pend de plus en plus de leur capacit� � s�adapter au nouveau contexte de mondialisation de l��conomie, � affronter leurs concurrents �trangers sur leur propre march� et � aller vers la conqu�te d�autres march�s�. En d�autres termes, il revient aux entreprises d��tre offensives, tant sur le march� domestique qu�� l�international, comme Mustapha Benbada le laisse entendre. Certes, et le ministre du Commerce ne manque pas de le rappeler, les entreprises �sont en droit d�exiger non seulement des facilitations mais surtout d��tre accompagn�es dans cette voie�. N�anmoins, et �m�me si les pouvoirs publics sont convaincus de l�ampleur de la t�che et de la n�cessit� d�apporter toute l�aide et le soutien aux entreprises qui s�impliquent dans cette mission�, dira M. Benbada, il revient cependant aux op�rateurs d��tre, eux d�abord, proactifs. Ce qui s�av�re n�cessaire d�autant que les diff�rentes mesures de soutien et de promotion mais aussi de protection de la production nationale, des entreprises �conomiques ne rev�tent qu�un caract�re �temporaire�, de �court terme�, selon le ministre du Commerce qui estime que le d�veloppement des exportations est une �uvre de �longue haleine� pour les op�rateurs. Un d�fi insurmontable ? Une invite dont le bien-fond� ne semble pas pourtant susciter l�approbation ais�e des exportateurs, � se r�f�rer aux propos du pr�sident de l�Anexal, tenus en marge de la rencontre. Ainsi, Ali Bey Nasri estime clairement que le d�veloppement des exportations hors hydrocarbures risque d��tre incertain, impossible dans le contexte national actuel. Et d�autant que l�Etat manque clairement de vision, le pr�sident de l�Anexal d�plorant le d�ficit en termes d�approches d�int�gration et de choix de fili�res d�exportation strat�giques, structurantes et � m�me de booster la comp�titivit� des produits alg�riens. A ce sujet, il laisse entendre que l�Alg�rie aurait pu s�inspirer du mod�le marocain, bas� sur la d�finition et la maturation de fili�res d�exportation � port�es mondiales. Or, dans la mesure o� les exportations hors hydrocarbures, certes en progression de 6% en 2012 avec 2,185 milliards de dollars, sont cependant constitu�es principalement de produits d�riv�s des hydrocarbures, le d�fi risque de para�tre insurmontable. Comme il l�est au regard du d�s�quilibre persistant de la balance commerciale alg�ro-europ�enne, en d�faveur de l�Alg�rie et de l�ordre de 95%. A ce propos, Ali Bey Nasri observe que lla r�vision du calendrier de d�mant�lement tarifaire n�est pas � appr�cier uniquement en termes de sursis accord� aux entreprises alg�riennes mais �galement en termes de compensations accord�es � la partie europ�enne dont la pertinence reste toutefois sujette � caution. Outre le fait que la r�vision du calendrier tarifaire ait �t� op�r�e sans concertation avec les op�rateurs, rel�ve- t-il. De m�me que le pr�sident de l�Anexal �voque la persistance du �d�calage entre le temps l�gislatif et le temps �conomique�, le d�phasage entre les mesures et d�cisions l�gislatives et r�glementaires prises et leur application sur le terrain. Dans cet ordre d�id�es, Ali Bey Nasri �voque la r�glementation de la Banque d�Alg�rie en tant que facteur bloquant, au regard des dispositions coercitives, p�nalisantes qu�elle �dicte � l�encontre des op�rateurs du commerce ext�rieur. En somme, le d�veloppement des exportations hors hydrocarbures implique une action davantage offensive des pouvoirs publics et non pas seulement d�fensive, laisse-t-on entendre � l�Anexal. Combler le d�ficit en mati�re de formation Ceci outre l�insuffisance, voire l�absence de la formation efficiente et sp�cialis�e aux m�tiers de l�exportation comme le rel�ve Ali Bey Nasri qui appelle � combler ce d�ficit. Ce que le minist�re du Commerce entend justement concr�tiser en lan�ant un programme de formation de formateurs, en collaboration avec des experts �trangers. D�di� totalement aux chefs d�entreprise et aux cadres, ce programme vise � consolider les capacit�s d�exportation et de recherche de d�bouch�s ext�rieurs, �� l�effet de leur transmettre le savoir-faire dont ils pourraient avoir besoin dans toutes les phases que n�cessite une op�ration d�exportation�, d�clarait Mustapha Benbada. D�une dur�e de trois mois et �tal� sur quatre p�les r�gionaux (Alger, Oran, Constantine et Gharda�a), ce programme, qui est assur� par une vingtaine de formateurs d�j� form�s, est subventionn� � hauteur de 80% � travers le Fonds sp�cial de la promotion des exportations (FSPE). C. B. Le dossier des boulangers est �� l��tude�, affirme Benbada Le dossier des boulangers est �� l��tude�, indiquait, hier, le ministre du Commerce qui r�pondait � une question sur les revendications de cette corporation relatives en particulier � la r�vision des marges b�n�ficiaires et la r�duction des taxes fiscales. Rappelant que la hausse du prix de la baguette du pain n�est pas � l�ordre du jour, Mustapha Benbada a pr�cis�, n�anmoins, que le dossier des boulangers sera pris en charge par les pouvoirs publics.