L'instabilité politique, sociale et économique que connaissent la Libye, le Mali, la Syrie, la Tunisie et l'Egypte, a été déjà vécue par l'Algérie durant la tragédie nationale, affirment les participants. Etudiants, professeurs d'université, mouvement associatif, travailleurs, corps de sécurité, à leur tête l'Armée nationale populaire (ANP), tirent une véritable sonnette d'alarme contre le crime organisé et le terrorisme transnational qui menacent le pays. «Des forces occultes et ennemies de l'Algérie, n'ont pas trouvé mieux que d'exploiter le chômage, la religion et les points faibles des populations afin de les enrôler dans des organisations étrangères terroristes et criminelles», a révélé hier, une source sécuritaire à Ouargla, en marge d'un séminaire consacré au rôle de la société civile dans la lutte antiterroriste et le crime organisé. Notre interlocuteur n'a pas hésité à affirmer que la sécurité et la stabilité du pays sont une affaire qui concerne tous les Algériens. Mme Saïda Benhabylès, présidente du Mouvement féminin algérien de la Solidarité avec la femme rurale, a rappelé que «c'est grâce à la sensibilisation de la société civile dans toutes ses dimensions, que l'Algérie a réussi à s'en sortir de la violence terroriste et criminelle des années 1990». Avant d'ajouter qu'il est temps d'anticiper le danger qui menace les frontières de l'Algérie, quelle que soit notre appartenance partisane. Les Algériens doivent communiquer et se rapprocher mutuellement pour l'intérêt général et la stabilité du pays. L'instabilité politique, sociale et économique que connaissent la Libye, le Mali, la Syrie, la Tunisie et l'Egypte, a été déjà vécue par l'Algérie durant la tragédie nationale, affirment les participants. «L'Occident agit pour ses intérêts. Tous les moyens sont bons pour défendre leurs intérêts en déstabilisant les autres pays», selon Mme Benhabylès. Pour sa part, Dr Boudjemaâ Souilah a, dans son intervention, souligné toute l'importance de l'adoption du principe du non-paiement de rançon, qui, à ses yeux, est un principe propre aux pays souverains qui refusent toute ingérence dans les affaires internes des pays. «Ce principe dérange beaucoup de cercles politiques et économiques dans le monde. C'est la raison pour laquelle, les cercles d'intérêts, notamment les plus corrompus, convergent pour déstabiliser l'Algérie, à travers l'attaque du site gazier de Tiguentourine.» Lors du débat qui s'en est suivi, les intervenants ont fait montre d'une grande maturité et niveau de conscience. Il y a un énorme retard dans le développement local. «Malheureusement, jusqu'à nos jours, rien n'est fait pour redonner confiance et espoir à la jeunesse de Ouargla», ont-ils porté à la connaissance des pouvoirs publics concernés. Par ailleurs, contrairement au mouvement de la société civile des années 1990 qui a relevé le défi contre la peur du terrorisme, la société civile a enregistré un échec cuisant depuis une dizaine d'années. Outre les mouvements de grève qui se sont concentrés sur les augmentations des salaires, aucune réaction n'a été enregistrée après l'attaque terroriste d'In Amenas, à l'exception des réactions individuelles.